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Strike

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  1. J'aime
    Strike a réagi à LJK dans SR.OPS #3 - HIGH VOLTAGE /// 16/10/2016 /// HAVOC - Annonce   
    Membre A-Tacs 06 participant:
    -Nam
    -Six
    -Rattlesnake
    -Mitch_L
    -eve
     
     
    Je procéderais à l'avance via paypal au cour du week-end.
  2. J'aime
    Strike a réagi à Dad dans SR.OPS #3 - HIGH VOLTAGE /// 16/10/2016 /// HAVOC - Annonce   
    4 VSF présents (Anto, Ludo, Nico et moi). 2 encore à confirmer.
  3. J'aime
    Strike a reçu une réaction de CamS dans Photos Plume Blanche 2016   
  4. J'aime
    Strike a réagi à Ariegeboy dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    Bon vivement la prochaine édition !
  5. J'aime
    Strike a reçu une réaction de CamS dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    @ Lo0pinG et TonTon :
    Salut les gars, j'ai enfin réussi à prendre un peu de temps pour vous répondre, je vais donc essayer de ne rien oublier.
    D'abord je tiens à vous remercier pour vos compliments qui nous touchent beaucoup, et je suis heureux de voir que globalement cet événement vous a apporté beaucoup de plaisir. C'est notre objectif principal, et nous mettons chaque année en oeuvre tout ce qui est possible pour vous faire vivre un week-end mémorable. Tant mieux si, globalement, ça a fonctionné Nous tenons compte aussi des critiques et des suggestions, et je vous remercie pour votre franchise tout au long de cette vidéo.
    Évidement, nous avons aussi commis des erreurs, et parfois les choses ne se sont pas passées comme prévu. Nous avons dû parfois nous adapter, trouver des solutions de dernière minute, et ne rien lâcher... En croisant les doigts pour que tout se passe pour le mieux
    De votre côté, j'entends que vous vous posez beaucoup de questions et je vais donc tenter d'y répondre le plus objectivement possible. Si certaines réponses ne vous conviennent pas, manquent d'infos ou que vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à poster à la suite.

    _____________________________________________
    Je précise que l'ensemble de l'organisation a été contrôlée à chaque étape par un conseiller technique (ancien militaire d'active) afin que tout corresponde le plus possible aux modes opératoires réels (en tenant compte que nous sommes dans une OP airsoft et que certaines procédures ont évidemment été simplifiées/adaptées). Transmission d'informations, prises de contact, modes de transport, objectifs... Donc quoi que vous en pensiez, vous étiez immergés dans un environnement le plus proche possible du réel.
    Je reviens donc sur le points "litigieux" ou "problématiques" que vous évoquez dans votre retex :
    Insertion Vous n'avez pas suivi les instructions qui interdisaient d'entrer en zone hostile ;Vous n'êtes pas arrivés à l'heure prévue sur la zone d'embarquement ;
    Vous n'avez pas réussi à arriver dans les 15 minutes supplémentaires qui vous ont été octroyées.
    Normalement, un seul de ces trois motifs auraient dû nous conduire à vous disqualifier. Dans la réalité, si vous ratez la fenêtre d'embarquement, c'est échec mission. Mais nous avons préféré vous garder en jeu pour que vous puissiez quand même profiter de l'OP.

    Attente sur le parking Vous n'êtes pas restés en stand-by comme il vous l'a été demandé. Vous avez braqué le second binôme lors de son arrivée sur le parking, puis vous nous avez braqué ensuite. Alors que vous n'êtes pas sensés prendre l'initiative du contact. Comme vous l'avez dit, comment être sûr que nous sommes de votre côté ? Du coup, comme vous n'avez pas attendu notre feu vert vous nous avez un peu pris de cours : il fallait qu'on paye la location du camion et qu'on débarrasse les fûts de bière du Defender. Il n'était pas prévu qu'on l'utilise pour l'insertion et nous avons dû improviser.
    Port de lunettes et du gilet fluo Blood et moi ne portons pas de lunettes sur le parking parce que nous sommes dans un village. Selon le règlement, les échange de tir sont interdits aux abords et dans les villages. Donc il n'y avait aucune raison qu'un tir puisse nous atteindre.D'autre part nous n'avons pas mis nos gilets fluo pour ne pas rompre votre immersion. Comme dit plus haut, il n'y avait pas de raison qu'on nous tire dessus, vous étiez les deux seuls binômes sur place à ce moment et vous étiez sensé attendre nos instructions. D'ailleurs si un tir avait été déclenché sur le parking, l'auteur aurait été immédiatement disqualifié. Et puis, des russes qui déplacent des fûts de bière, c'est roleplay

    Signe de reconnaissance Nous ne vous avons pas communiqué de signe de reconnaissance parce que le QG vous donnait les infos "en direct" par SMS. Dans la réalité, dans ces conditions, on utilise pas de signe de reconnaissance. Nous avions prévu de vous donner le feu vert par SMS pour l'embarquement dès que nous serions prêts. De votre côté, vous deviez attendre ce message vous donnant le top pour cette récupération. À partir du moment où vous êtes sur place et que vous observez la zone, quand le QG vous donne le "top action", il n'y a pas de raison de tomber sur un ennemi... Par contre, venir au contact spontanément, sans attendre de message du QG, ce fut une erreur de votre part.
    Communications sécurisées ou pas Vous évoquez l'idée que votre contact a pu être fait prisonnier et que l'ennemi vous transmettre des infos corrompues afin de vous piéger. Dans la réalité, si ce cas de figure se présente, un signe de reconnaissance ne vous évitera pas de tomber dans un piège Si l'ennemi vous envoie dans une embuscade, à moins de l'avoir vu de loin vous serez bien trop proche du dispositif adverse (voire même carrément à l'intérieur de celui-ci) pour vous en défaire. D'ailleurs si ce cas de figure se présente en OP c'est parce que l'orga le prévoit dans son scénario, et qu'il ne sanctionnera pas l'action. Parce que sinon, comment savoir qu'un ordre de mission n'est pas un piège à chaque fois ? Ce serait injouable. Bref, même si beaucoup de choses sont possibles dans une OP, certains "coups de pute" sont, à mon avis, proscrits si ils conduisent l'élimination des joueurs. A l'inverse, si cela ne conduit pas à une fin de jeu prématurée, c'est plus du jeu de rôle et ça peut pimenter le scénario. Donc de la méfiance oui, prendre des précautions oui, mais au-delà ça devient de la paranoïa...
    Position de tir sur l'évêque Il me semble que sur ce point vous confondez deux choses : le règlement et l'ordre de mission. Le règlement encadre le mode de jeu (règles d'engagement, dress-code, zone de jeu...). Il faut évidemment le respecter à la lettre et aucun aménagement n'est possible. L'ordre de mission quant à lui définit l'objectif que vous avez à accomplir et propose un cadre permettant de le faire. Il donne des infos sur le contexte, le type de terrain, le timing... Il réunit les infos dont dispose l'état major au moment où il rédige l'ordre de mission. En conséquence, il ne doit pas être considéré comme absolu, mais doit être confronté au réel. C'est de cette façon que ça fonctionne dans la réalité. Une fois sur place, si la zone prévue pour votre positionnement n'est pas adéquate, à vous d'aménager ou de déplacer votre position, d'optimiser votre camouflage, ou de contacter l'état major pour lui faire remonter les infos de terrain que vous observez. Et si le QG est injoignable, on s'adapte, on improvise et on domine !
    Action des gardes de l'évêque Quand je dis que les gardes ne devaient pas vous tirer dessus, je veux dire qu'ils ne devaient pas le faire "volontairement". Ce n'est pas la même chose... Concrètement : Les gardes sont venus deux fois sur zone. Une première fois pour reconnaître la zone. Une deuxième fois pour la sécuriser.
    - Consigne donnée pour la première reco :
    "Vous allez sur zone pour vérifier que la zone se prête à la rencontre entre l'évêque et le Géorgien. Vous ne cherchez pas les binômes. Si vous les voyez accidentellement, mais qu'ils ont fait l'effort de se camoufler, vous n'intervenez pas. Si un binôme est clairement visible et n'a pas fait d'effort pour se cacher, vous le fumez."
    - Consigne donnée pour le deuxième déplacement :
    "Les binômes sont en place. Vous les ignorerez durant toute la phase du discours. Ensuite, sur mon ordre, les binômes vont tirer sur l'évêque. Lorsqu'il tombera, vous riposterez en tirant au hasard, sans viser les binômes. Le but n'est pas de les éliminer mais de créer une réponse à leur agression, afin qu'ils aient devant eux un comportement cohérent avec la situation."
    Dans la réalité, si vous êtes à 800 ou 900m de la cible tel que Looping l'évoque, si un garde tire une rafale dans votre direction, même sans vous viser, une balle peut vous atteindre (portée max d'une AK47 : 1500m environ).
    Donc si vous vous êtes fait toucher, de mon point de vue c'est parce que vous étiez trop exposés. Vous auriez pu aménager votre position, ériger une protection avec de la terre, du camouflage avec de la végétation... creuser un trou même comme l'a dit TonTon ! Même si je le reconnais cette dernière option devait être un peu complexe à mettre en oeuvre. Quoi qu'il en soit, les gardes m'ont confirmé qu'ils ne vous ont pas visés spécifiquement, mais qu'ils ont tiré au hasard : vous n'étiez pas suffisamment à couvert et vous avez été touchés, dont l'un à la tête de surcroît. C'est ce qui a, logiquement, conduit à votre élimination.

    _______________________
    Finalement, en écoutant votre retex, je me rend compte que le mode de jeu mis en place durant le Challenge vous a pas mal dérouté par rapport aux environnements de jeu que vous avez l'habitude de rencontrer. Cela illustre la différence qui existe entre une OP classique et la Plume Blanche. Vous n'êtes pas les premiers dans ce cas, et à mon avis vous ne serez pas les derniers. Vous dites en fin de vidéo qu'à votre avis il n'y a pas assez d'infos au sujet du "libre arbitre" sur le forum : pourtant, la marque de fabrique de la Plume Blanche est l'immense liberté laissée au joueurs ! En conséquence, pensez "réel" et sortez du carcan "OP" : improvisez, prenez des initiatives, surprenez-nous ! On ne vous sanctionnera jamais tant que vous respectez le règlement et que vous ne trichez pas.
    Vous auriez dû, il me semble, passer plus de temps à éplucher ces infos qui vous auraient été utiles durant le Challenge. Cependant, rien ne vaut l'expérience acquise sur le terrain et vous avez certainement plus appris en un Challenge qu'en 10 heures de lecture
    Pour finir sachez que vous serez évidemment les bienvenus pour la prochaine édition, et que les vétérans et nous mêmes, orgas, sommes à votre disposition pour toute les questions que vous pourrez vous poser pour préparer ce 7e Challenge
  6. J'aime
    Strike a réagi à Lo0pinG dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    merci d'avoir pris la peine de répondre même si nous avons pas tous le temps.
    je prend note pour l'an prochain beaucoup de zone d'ombres sont devenu plus claire 
  7. J'aime
    Strike a réagi à snake dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    Tout à fait d'accord avec toi striker euh strike joli retex et sympa en vidéo en plus
  8. J'aime
    Strike a réagi à Lo0pinG dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    Désolé du retard mais voici notre retex Vidéo de cette belle aventure
    https://youtu.be/tQ1h1XdtY8o
  9. J'aime
    Strike a réagi à Renan dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    Comme quoi, ça se joue à pas grand chose à chaque fois =3
     
    Til Valhoï!
  10. J'aime
    Strike a réagi à Swan dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    Bon strike, on doit t'avouer un truc avec Six !
    On a un peu triché sans le vouloir à la plume car on n'était pas un binôme mais un trinôme !
    Non seulement je suis une des premières femmes à avoir fait la plume mais je peux me vanter d'être la 1ére enceinte de quelques jours à ce moment là à l'avoir faite !
    Et oui, on a découvert quelque temps après que j'étais enceinte au moment de la plume !
    Du coup la saison 2017 se fera sans moi mais je serai ravis de faire la 2018 car j'ai toujours une souche de travers lol !
  11. J'aime
    Strike a réagi à Simon dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    Après des mois d’attente



    17.30

    Nous venons d’arriver sur notre zone insertion, rassemblé avec d’autres binômes qui évolueront sur le même périmètre que nous.
    Notre matériel est déjà prêt, mais nous le peaufinons selon notre ressenti au vu des conditions climatiques. J’abandonne donc duvet et polaire au profit de 3 litres d’eau supplémentaire.
    Sac : 3.5 kilos
    Eau : 8 kilos
    Nourriture : 1.5 kilos
    Vêtements (sous-vêtements techniques, change, ghillie, veste goretex) : 2 kilos
    Couchage (poncho, sursac couchage goretex, chaufferettes) : 0.8 kilo
    Glock 18C + chargeur L96 :  1 kilo
    Recon kit bag avec materiel topo : 1.2 kilos.

    Je pars donc avec 18 kilos sur moi, et 6 kilos de bolt supplémentaire. Le gros avantage de cet emport est le poids qui va se réduire fortement au fur et à mesure du temps.

    Massio a sensiblement le même emport, avec un G36 en dotation principale.

    22.00

    Nos téléphones s’allument, des coordonnées UTM s’affichent, et la montée sinueuse vers Valdeblore commence. Nous arrivons sur un parking de la Bolline,  petit village de montagne, ou nous attend un camion de transport de troupe datant visiblement de la seconde guerre mondiale.



    BSO Style !


    Nous nous entassons à l’arrière du camion, sur des bancs ou debout dans le noir dans un équilibre précaire, et partons vers l’inconnu.
    Le ciel est dégagé et les étoiles sont visibles. La lune nous baigne d’une lumière rassurante.

    Un premier stop est fait peu après être entré dans une forêt. Notre contact local nous fait passer des bâches pour nous dissimuler, nous expliquant que nous devons passer un poste frontière hostile.
    Nous reprenons donc la route sans aucun bruit, collés les uns aux autres.

    Le poste frontière est atteint au bout de 10 minutes. Des lampes balaient le camion et le responsable du checkpoint interroge le chauffeur. Après des échanges verbaux assez tendus, notre chauffeur arrive à négocier son passage sans fouille approfondie, et nous atteignons notre destination finale 10 minutes plus tard.
    Nous sortons du camion sans sac ni armement, afin d’être briefés dans un bunker datant lui aussi de la seconde guerre mondiale. La différence de température est sensible, l’épaisseur de la pierre conservant le froid.

    Un partisan cagoulé commence à nous briefer sur le contexte géopolitique lorsque que de fortes détonations retentissent dans les couloirs étroits du bunker, suivis de coups de feu. Un autre partisan nous entraîne dans une succession de couloirs afin de s’échapper du bunker. Nous le suivons tant bien que mal, sans lumière autre que sa lampe torche, et débouchons sur une sortie latérale du bunker. La camion a été déplacé et nous attend à une vingtaine de mètres. Nous sommes les premiers à remonter dedans avec Massio, et nous nous entassons sur les roues de secours. Une fois le camion plein celui-ci redémarre tout en étant pris à parti par des grenades. Les combats font toujours rage dans le bunker. Le chauffeur s’engage sur un chemin qui s’éloigne du bunker, mais les dommages au véhicule sont tels qu’il s’arrête au bout de 5 minutes. Nous sommes désormais à pied et livrés à nous même, mais équipés. L’arrivée d’un véhicule léger hostile nous oblige à nous jeter successivement contre la paroi d’un chemin et dans la pente qui le borde. Dès que la situation se calme nous trouvons une nouvelle position d’attente plus éloignée avec Massio et le binôme Mino & Kamikazen que nous connaissons bien. Nous attendons un sms de notre contact pour avoir une première mission, le briefing ayant tourné court. La pente est telle que nous ne pouvons nous allonger, et rester assis est douloureux pour les pieds.

    01.15

    Nos téléphones reprennent vie et des coordonnées UTM nous sont données pour trouver une boîte aux lettres mortes (tube PVC kaki) situé à quelques kilomètres. Nous partons aussitôt et faisons route commune avec l’autre binôme, en décidant de rester sur les sentiers pour ne pas faire trop de bruit dans les pentes caillouteuses et progresser rapidement et surement. Nous arrivons sans encombre à destination. Après avoir aidé sans succès nos camarades pendant une vingtaine de minutes à chercher leur boite aux lettres, nous nous dirigeons vers la nôtre qui est 800 mètres plus loin.

    04.00

    Nous commençons une fouille méthodique de la zone en nous aidant d’une frontale avec filtre rouge.

    05.00

    Ne trouvant rien au bout d’une heure, nous décidons de nous reposer sous un sapin 60 mètres plus loin en attendant les premières lumières du jour.

    05.40

    On s’y remet, mais impossible de trouver quoique ce soit malgré avoir retourné chaque caillou, soulevé chaque branche et inspecté chaque tronc. Je vérifie les coordonnées sur mon Foretrex, et repositionne précisément le point sur notre carte papier grâce à mon carré de report, mais nous sommes bien au bon endroit.



    #Ouestceput***detube?


    On continue donc de chercher.

    07.50

    Conscients que le temps qui tourne ne joue pas en notre faveur, nous prenons contact avec le partisan qui a géré notre insertion. Celui-ci nous transmet des ordres de mission par téléphone. Une première mission de renseignement et d’élimination doit être réalisée à partir de 08.00 sur un archevêque rallié à nos opposants. Nous devons également détruire un boitier relai de fibre optique situé sur la crête, semi enterré, sans avoir de position précise ni de limite horaire.

    Si 08.00 concerne le samedi, alors nous sommes déjà en retard et trop loin pour arriver rapidement et discrètement. Nous espérons donc que cette mission est pour le dimanche, tout en n’étant sûr de rien étant donné que cette mission est partagée avec l’ensemble des autres binômes largués avec nous.

    Nous décidons donc de partir nous prépositionner sur les hauteurs du bois, pour être en mesure d’arriver rapidement sur la crête lorsque les coordonnées du boitier seront communiquées.





    Commence ainsi une longue montée, loin de tout sentier, en azimut direct. Les seuls êtres vivants que nous rencontrons sont des biches, des sangliers et des écureuils. Les jambes chauffent mais c’est le prix de la sécurité.



    Qui a vu Bambi au milieu de la photo ?


    12.30

    Nous sommes en attente dans une pente très forte ou il est quasiment impossible de se reposer, située entre la crête et le point d’embuscade de l’archevêque. Nous apprenons alors que ce dernier a été abattu, la mission était donc belle et bien ce matin. Gros coup au moral …
    Nous l’avons raté mais heureusement d’autres binômes ont été efficaces et cela n’a donc pas d’incidence sur nous.



    L’archevêque de son vivant, entouré de sa garde !


    On reste en « repos » tant qu’on peut.




    Simon en PLS. Safety first.


    Massio pas mieux. On note le professionalisme.




    15.23

    « Coordonnées boitier fibre : 32T 0354623 4878955 »
    C’est reparti ! Nous sommes beaucoup trop à l’ouest et il faut revenir sur nos pas, puis continuer la montée. Nous choisissons de continuer à monter tout droit, loin des itinéraires proposés par notre carte. Mon fusil me sert rapidement de bâton de marche pour monter, et de canne pour reprendre mon souffle. Nous ne nous économisons pas pour arriver rapidement aux coordonnées transmises.

    16.45
    Nous observons la crête qui n’est plus que 10 mètres au-dessus de nous. La crête est large et plate, recouverte d’herbe bien verte, le paysage est très agréable même si nous sommes sous tension à l’approche de notre objectif.



    C’est calme, trop calme…
     


    Nous entamons la recherche du boitier sur les coordonnées communiquées, assurant tour à tour la protection de notre binôme et les fouilles méthodiques. Nous faisons choux blanc une fois de plus, et il n’est vraiment pas évident de localiser une zone de recherche restreinte vu la précision du Foretrex sur les 30 derniers mètres.
    J’ai l’idée de l’étalonner sur place, et en retour l’aiguille numérique pointe 6 mètres devant moi. Je fais des petits pas dans cette direction en balayant le sol à la recherche de traces de terre fraichement retournée mais rien.
    Heureusement Massio passait derrière moi et repère le boitier à un mètre sur ma gauche, j’aurais pu passer 3 fois dessus sans le voir !
    Je me poste sous un sapin pour le couvrir, ayant en visu les deux côtés de la crête, tandis que Massio sort son multitool et procède au sabotage du boitier.





    17.30

    Nous trouvons également dans le boitier une enveloppe qui nous est destinée. Celle-ci contient nos deux prochaines missions :

    - Nous devons éliminer un partisan du NDO qui a volé un dossier sensible (et son garde du corps) qui évacue la zone de conflit en véhicule. Heureusement le chauffeur est une taupe et simulera une panne sur un point déterminé à 20.00 ce soir, point qui est tout en contrebas de notre position, à quasiment 1000 mètres de dénivelé. Nous devrons faire attention à ne pas le blesser dans l’échange de tir.
    - Nous devrons également éliminer à 09h30 le lendemain le leader hostile qui dirige les forces du NDO. Une photo permet son identification.

    Nous nous éloignons de la position du boitier par sécurité, sans encore trop savoir par ou se diriger.

    17.55

    Nous recevons les coordonnées du point d’embuscade du véhicule, et nous mettons immédiatement en route car notre contact local nous informe que nous devons obligatoirement repasser par la position de notre boite aux lettres morte de ce matin pour y récupérer des informations nécessaires à l’embuscade.

    Nous calculons donc que nous n’avons que 75 minutes pour redescendre dans la vallée à notre position de ce matin pour avoir le temps de chercher cette boite avant de retourner se mettre en position d’embuscade.
    J’ouvre donc mon sac à dos, y dépose mon cerveau et les revendications syndicales de mes doigts de pieds, et entame la descente à toute allure suivi de Massio. Nous prenons un minuscule sentier et faisons attention à l’approche des GR que nous sommes obligés de traverser pour redescendre.
    A mi-descente, Massio repère une sentinelle 100 mètres devant nous. Celle-ci est statique, bien placée au croisement d’un GR et de multiples petits sentiers. Nous ne prenons pas le risque de passer à proximité, et réalisons un large détour tout en quittant définitivement ce qui pourrait ressembler à un sentier pour du hors-piste.

    18.50

    Nous traversons en sens inverse de ce matin des prairies proches de Saint-Dalmas, pour arriver sur notre position de recherche. 45 minutes de fouille ne nous avancent pas plus, même en étalonnant toutes les 2 minutes mon GPS.

    19.40

    Nous finissons par contacter l’orga pour lui demander si nous sommes bien à la bonne position. Nous comprenons alors avec lui qu’il y a eu une erreur dans la transmission des coordonnées, et que n’avions aucune chance de trouver quoi que ce soit ici. Il nous indique alors de poursuivre sur l’embuscade de notre HVT.

    19.45

    Nous sommes au pas de course pour arriver avant le véhicule sur place, et le fait que mon cerveau soit toujours dans mon sac est une bonne chose !

    19.55

    On y est ! Je me place à 25 mètres du point d’arrêt supposé du véhicule, dans l’axe, et Massio quand à lui se place à 20 mètres sur les 3 heures pour traiter ceux qui descendraient côté conducteur.
    Je récupère mon cerveau, ma ghillie et mon boonie hat dans mon sac, j’arme mon bolt, et je pose mon Glock 18C au sol. L’attente commence.





    20.30

    Toujours rien en vue, on espère ne pas s’être trompé d’endroit.

    21.00

    Je me déplace pour me cacher derrière un buisson à 5 mètres du point d’arrêt supposé, armé uniquement de mon Glock. Il commence à faire trop sombre pour utiliser l’artillerie lourde sereinement.

    21.05

    Un bruit de moteur approche, et le rythme cardiaque monte.
    Le véhicule, un pick-up, cale parfaitement devant moi, avec 3 personnes à l’intérieur. Le chauffeur sort et se dirige vers le capot. Le garde du corps sort à son tour du pick-up, inspecte les horizons, et va rapidement ouvrir la portière arrière de son client en lui conseillant de racheter un nouveau véhicule.
    Je ne suis qu’à 2 mètres d’eux, totalement immobile et plaqué au sol.
    Les 3 hommes sont regroupés et commencent à discuter de la panne lorsque j’ouvre le feu en m’avançant sur eux. Mes deux cibles prennent chacune deux impacts, tandis que le chauffeur crie qu’il est avec moi. Je check rapidement les corps et crie pour que Massio me rejoigne. Celui-ci n’avait aucune vision de la scène et manque de m’abattre. Heureusement pas de casse. Nous quittons immédiatement la zone en laissant le chauffeur charger les deux corps dans le véhicule.

    22.15

    Nous trouvons un petit coin calme et isolé pour reprendre des forces. On fait le point sur notre emport, et sur le niveau d’eau qui a bien baissé pendant cette journée ou les températures sont bien montées. J’ai bu 5 litres et il m’en reste donc 3 pour cette nuit et pour le lendemain.

    Nous faisons un point topo pendant notre repas, afin de déterminer notre approche de cette nuit et des itinéraires d’extractions de secours.
    On se met d’accord pour mettre le réveil à 02.30 pour décoller à 03.00 au plus tard, afin d’arriver avant 05.00 sur notre zone de tir. Le créneau 02.00 – 05.00 est le plus propice pour maximiser les chances de ne rencontrer personne.

    23.15

    J’enfile mon sous-pantalon technique en vue de la nuit qui s’annonce fraîche sans duvet ni polaire ni tapis de sol. Nous avons uniquement un poncho sous nous. Je m’endors donc péniblement, toujours avec ce sentiment d’être traqué et suivi.

    01.30

    Je me réveille en grelotant, la rosée du matin a commencé à faire effet. Je sors de mon sac une chaufferette adhésive que je colle sur mon dos, me glisse dans mon sursac goretex épais comme un kleenex, et retourne à la recherche du repos.

    02.25

    Le réveil sonne, mais nous avons déjà les yeux ouverts. Nous plions le matériel et partons pour 03.00 pétante.
    La progression est lente et minutieuse, nous faisons des arrêts réguliers pour écouter notre environnement. Nous traversons des prés baignés de lumière lunaire, à l’abri des herbes hautes, les alentours sont magnifiques. Nous avons quasiment 300 mètres de dénivelé positif pour arriver en position, et les péripéties de la veille se ressentent dans les jambes pour nous deux.

    04.45

    Nous arrivons sur place, et essayons de nous blottir 30 minutes chacun contre un arbre pour attendre une fois de plus les premières lueurs pour découvrir l’agencement de la zone.

    05.40

    La zone est très dense en sapins et en arbustes, en surplomb par rapport à la route, et les lignes de vues sont bloquées très rapidement. Mon tir ne  pourra pas être à plus de 45 mètres, et je n’aurais surement qu’une ou deux occasions. J’utilise le multitool de Massio pour aménager ma zone pour l’attente, maximiser mes chemins de repli et dégager l’axe de tir.






    On a déjà connu mieux comme fenêtre de tir !
     





    Nos sacs nous attendent 60 mètres au-dessus de nous, afin d’être le plus mobile possible après le tir.
    Commence alors une longue attente, dans une ambiance taciturne.

    08.30

    Des patrouilleurs arrivent en véhicule sur place et déposent une barrière de checkpoint.
    Deux individus restent sur place et surveillent ce point. Cela ne change rien pour nous, nous restons allongés et ne les regardons pas.

    09.30

    Je suis toujours allongé, sachant que je dois tirer accroupi, mais je ne me relèverais qu’au dernier moment.

    09.31

    Un véhicule approche rapidement.



    Notre cible, qui va être rejoint par un garde du corps à l’arrière
     


    Je serre fort mon L96 AWS contre moi, et le ramène le long de mon corps. J’entends le véhicule freiner et me met en position. Massio me signale notre cible à l’arrière de la Jeep.

    Je centre la cible dans mon réticule, bloque ma respiration, et presse la détente.

    J’entends le bruit réconfortant de la mécanique qui claque contre mon oreille, mais ne distingue pas ma munition couleur ocre qui s’envole.

    Un *poc* distinctif se fait entendre, tandis que je recharge. Massio me demande de tirer de nouveau et je m’exécute. Le garde du corps sur la jeep pousse un cri avant de mourir sous mon deuxième tir.

    Des tirs fusent, sans être ciblés. Nous décrochons sur les hauteurs sans être détectables, grâce à la densité de la végétation. Nous récupérons les sacs et montons encore de 80 mètres pour être hors de danger. Je mets bien 5 minutes à récupérer mon souffle, partagé entre adrénaline, stress et effort physique. On enlève des couches de vêtements afin de se préparer au retour (Je dis « on », mais c’est en fait un « je » car Massio est le seul être humain à garder une veste Gore-tex en plein soleil, un vrai suédois le gaillard !). Nous sommes assez large dans notre créneau horaire, et décidons une fois de plus de faire du hors-piste en s’éloignant des axes ou l’on pourrait être attendus.





    10.45

    Un passage compliqué de notre extraction consiste à retraverser le GR de jour, pour ensuite s’enfoncer de nouveau dans les prairies qui bordent Saint-Dalmas. Nous enchaînons les passages de clôture électriques et arrivons de plus en plus proche de notre point extraction. Nous faisons une halte à 600 mètres pour ne pas être en avance.



    On sent un peu la fatigue   :°]
     



    12.27

    Nous sommes à 50 mètres du point d’évacuation, couchés dans des herbes assez hautes derrière des buissons, à compter les secondes jusqu’à la fin.

    12.32

    Un Defender arrive par la route de terre, et s’arrête de l’autre côté d’un petit pont.
    Massio prend les devants et s’avance vers le véhicule en le visant avec son G36. Je ferme la marche en surveillant nos arrières. Il s’agit bien d’un allié et nous embarquons à l’arrière du véhicule.



    Rêve de Massio : Monter dans le Defender ! Check !
     



    Fin du challenge de la Plume Blanche 2016 pour nous. Nous apprenons en descendant du véhicule que notre binôme, « Kilo » est le seul à être allé au bout.

    Nous avons le plaisir de repartir avec un trophée, et un pass privilégié de nos amis de la Delta Corse.
    Le plus beau dans cette aventure reste pour moi le dépassement de soi qu’il est nécessaire de réaliser en binôme, et le cadre qui est chaque année plus envoutant !





    Merci à Strike et à toute son équipe pour l’organisation colossale. Un gros gros travail a été fait sur les accessoires / véhicules / tenues et cela ajoute beaucoup à l’évènement. Comme d’habitude l’aspect sécurité / communication / transparence est juste irréprochable, félicitations !
    Merci à tous ceux qui ont pris part à l’aventure, d’un côté ou de l’autre, ainsi qu’à la municipalité.
    Merci à nos chefs cuisinier du dimanche midi, les merguez aux herbes étaient juste excellentes.
    Merci à nos ASP qu’on adore de nous avoir redéposés à notre voiture, on apprécie :°]
    Pensée pour les Jok’Air pour le soutien avant pendant et après, et big-up à mon Massio !





    Merci une fois de plus pour nous permettre de vivre notre passion à fond !

    VI JAKTEN TIL WALHALL !
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    Strike a réagi à CamS dans Infos sur la succession et l'importance des missions   
    Clairement, c'est rude quand même ! 
    Ou alors il faut prévenir à l'avance, qu'une mission sans horaires doit être exécuter immédiatement... Et que certaines ne sont pas obligatoire ! 
     
    Mais je trouve que nous perdons le charme du challenge, pour moi la Plume c'est: 
    Insertion raté / ELIMINATION
    BAL raté / ELIMINATION (sauf cas particuliers cette année)
    Mission raté / ELIMINATION
     
    Bref des missions non éliminatoire mais sans que nous le sachions, au final sans récupérer la BAL et sans faire la Mission 1, à 8h du matin samedi nous aurions étés sur la Crète pour le boitier fibre !! et toujours en jeu   nous aurions patienter et fais la sieste jusqu'a 15h, heure de réception des coordonnées du boitier ! 
     
    Je trouve cela, dommage et decevant de se faire sortir la dessus   ! 
     
    Mais nous nous sommes fais plaisir quand même, et on à retrouver les copains le samedi soir !! 
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    Strike a réagi à Renan dans Infos sur la succession et l'importance des missions   
    Moi je ne suis pas choqué par le principe!
    C'est vrais que d'avoir des occasions de se rattraper, c'est pas forcément ce a quoi on s'attend, mais, perso, je crache pas dessus!
     
    Pour ce qui est des horaires : on ne m'y rependra plus! S'il sont pas indiqué, je demanderais au QG et si le QG ne répond pas, j'irais au plus court!
  14. J'aime
    Strike a réagi à CamS dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    FeedBack 2015 : Lien débriefing 2015

     
    FeedBack 2016 :
    Nous arrivons sur le premier point de RDV avec plus d’une heure d’avance,et sur place plusieurs binômes sont déjà là. Notre avance, nous permet de finaliser notre matériels, vérifier nos sacs, et évidemment de discuter avec les autres binômes, que nous connaissions déjà pour certains.


    21.45, j’ai la pression notre premier SMS dois arriver pour 22.00, étant le groupe ALPHA, nous sommes les premiers à partir. Je me met donc derrière le volant en attendant le SMS, carte sur les jambes et fumant clope sur clope.


    22.00, réception du SMS

    C’est le même point que l’année dernière, nous partons illico, sur zone un véhicule de transport de troupe semble nous attendre ainsi que trois personnes au visage cagoulé, nous nous garons prenons répliques et sacs et suivons les consignes. « Bonsoir Alpha, c’est une zone SAFE, attendez prêt du camion, les autres binômes arrivent »

    Et en effet, à la chaîne binôme par binôme tous le monde arrive, sauf 2 binômes.
    Nos contacts, nous fournisse 3 autocollant chacun comportant nos noms de baptême (ALPHA), un pour notre sac, le second pour notre réplique et le dernier à mettre sur nous. Chose faite, nous nous entassons dans le camions, mais vraiment entassez, debout, assis, les sacs par terre, et les répliques la ou nous le pouvons. On nous informe que les routes sont clear, mais qu’un petit kilomètre avant la frontière le véhicule s’arrêtera afin d’être bâcher pour pouvoir passer la frontière. Le camion démarre et nous voila en route.


    Le camion roule doucement, mais le peux de prise que nous avons et nos positions dans le véhicule, à chaque changement de vitesse et chaque dos d’âne nous sommes remuer dans tous les sens, cela aidant ou nous tasser dans le camion. En chemin nous entendons quelques choses tomber du camion, quelques temps plus tard le camion s’arrête pour être bâcher, à partir de ce moment plus un bruit dans la benne et tous le monde attend le passage de la frontière.
    Nouvelle halte, nous entendons un homme avec un fort accent, réclamer des papiers, autorisation à notre passeur. Le ton monte, et à l’aveugle sans bruits, nous suivons la discussion et les négociations pour laisser notre véhicule passer cette frontière. A priori, les douaniers souhaites un bakchich pour nous laisser passer, chose que notre passeur avait prévu, mais malheureusement les jerricanes d’essence prévus, sont en réalité tomber sur la route, et notre passeur n’a donc plus de monnaie d’échange. A force de persuasion le douanier autorise finalement le véhicule à passer et surtout sans fouiller la benne.

    Quelques kilomètres plus tard, le véhicule s’arrête de nouveau et celui-ci est débâcher. Nous en descendons mais sans nos répliques et sacs. Mis en ligne devant l’entrée d’un bunker nous attendons que tous les binômes se rassembles et nous rentrons dans l’antre du bâtiment. Dans les couloirs sans bruits nous avançons, jusqu'à rejoindre une pièce tout en longueur dans laquelle se trouve un tableau avec la carte de la zone et l’ensemble de nos cibles. 
    Le briefing commun commence, quand dans les couloirs nous entendons des détonations, nos contacts se mettent en place et nous extrait du bunker par une seconde issue, nous sautons tous dans le camion comme nous le pouvons, pour moi suspendu au treuille a l’arrière de la benne. 

    Quelques kilomètres plus loin le camion tombe en panne et notre contact nous demande de descendre. Le briefing n’ayant pu avoir lieu, nous recevrons les informations plus tard par SMS. En attendant, ils nous laissent la, sur une route, les 9 binômes sans ordres ou destination. Très vite tous les binômes se mettent en marche et dans la même direction, nous nous rassemblons rapidement pour voir qui fait quoi et comment, certains décident de rester ici en groupe dans l’attente des ordres, et d’autres de filer. Un véhicule arrive, nous nous jetons dans le devers à droite et arrêtons notre chute tant bien que mal en attrapant ce que nous pouvons. Une fois le véhicule passer, MESSER et moi sortons et décidons de nous diriger vers l’EST en attendant les ordres. Je ne souhaitais pas attendre en groupe des ordres inconnus et a l’extrême OUEST de la zone de conflit. Prendre doucement la direction de l’EST pour rejoindre la zone centrale, en attendant les ordres me paraissaient raisonnable.

    Vers 1.00 nous nous arrêtons dans les bois pour une petite pause. Et à 1.30 nous recevons nos ordres par SMS, 

    Nous devons donc rejoindre notre BAL a l’EST de notre position dans laquelle se trouve nos OM.

    Avant de nous mettre en route, nous profitons de notre abris pour choisir notre itinéraire en prenant garde de ne pas franchir la frontière russe, cela nous obligeant des détours et des prises d’altitudes plutôt brutal en pleine nuit. Bref, en route sans encombres, nous arrivons sur la zone de la BAL vers 5h du matin.


    Nous déposons les sacs à dos bien à l’abri et décidons de faire les quelques mètres restant le plus furtivement possible jusqu'à sécuriser la zone. Après 5 min de recherche de nuit et sans lampe, nous la trouvons. Ouvre prend et casse toi, direction les sacs. Rapidement sur nos sacs à dos, nous prenons connaissances des documents :

    Nous apprenons que pour la mission 1, nous devons être sur une zone à 8.00 avec l’ensemble des binômes pour une observation et un shoot coordonnées en fonction des ordres, nous demandons confirmation au HQ du jour de RDV à 5.18, samedi ou dimanche.

    En attendant la réponse, nous reprenons la route direction la mission 2, nous disant que sans horaire pour cette mission nous pouvons la réaliser dans la matinée dans le cas ou la Mission 1 est bien programmer pour le dimanche. GROS CACA.
     
    6.13 SMS du HQ Mission 1 pour 8.00 aujourd’hui, alors la c’est la merde du coup, nous sommes montez et il faut redescendre sur 500m et faire environ 5kms en moins d’1.30 sans se faire voir.
    Du coup réouverture de la carte, calcul de l’itinéraire nom de code « Chuck-Norris » Ok on fait simple ont tape droit dans le vallon et dans les champs jusqu’au GR 54.

    Et nous voila comme des balles dans des putains de sentiers de VTT a descendre le plus vite possible, traversé le champ des Anes en dessous de Saint Dalmas et rejoindre le GR que nous empruntons avec la discrétion d’un troupeau de vache. Sur le GR nous croisons les Belges, plutôt remonter qui semble êtres à la recherche de leur BAL. Sur le coup, je me dis et merde quoi, nous sommes tous larguer au même endroit et eux ont 4kms de moins que nous et 0 dénivelé pour leur BAL. Ça casse un peu les pattes quand même. Bon, je reprends Messer qui commence à faire blabla avec le binôme et celui planquer dans les buissons MDR.

    Et HOP nous reprenons la route et arrivons sur zone à 7.57, immédiatement SMS au HQ, « ALPHA sur ZONE ».

    OUF, nous y sommes nous prenons notre position, en parlant de position, elle était bien nul celle-ci MDR. Pile entre la piste et le chemin d’accès au temple vraiment parfait, et à trop grande distance pour un tir !!!!
    Nous suivons les ordres et attendons l’arrivée du VIP et en prenant note des aller et venu des gardes, en rendant compte au HQ régulièrement. 
     
    En attendant nous voyons plusieurs binômes rejoindre la zone, et en les comptants nous constatons que tous ne sont pas la, espérant ainsi que cette première mission ait fait du trie dans les binômes.

    4h plus tard le VIP arrive, j’avertis le HQ immédiatement, qui nous demande de nous tenir prêt à faire feu. Heu, non ça va pas être possible.

    Je préviens le HQ que pour ALPHA le tir n’est pas réalisable, notre position étant impossible à évacuer rapidement et le VIP hors de portée. D’un coup, un tir, probablement l’un des autres binômes qui en as reçu l’ordre. MESSER et moi restons planquer profil bas, mais des tirs viennent dans notre direction, et Messer se fait toucher à la jambe droite. Plus le choix, je me lève et allume les gardes et les prêtres en contre bas, en me levant je constate déjà que les autres binômes ont du faire la même chose MDR, il ne restait pas grand monde debout.

    Nous nous remettons à couvert, et je soigne comme je peux la jambe de MESSER pendant qu’un homme surpris par la sommes de mort, viens récupérer le corps sans vie du M. CHAUVE qui parlait avec l’évêque.

    La zone SAFE, nous dégageons rapidement du secteur direction les bois et les hauteurs.
    Nous décidons de rester dans les environs pour une petite sieste et un gouter en attendant les coordonnées de notre boitier.

    15.12, nous recevons le SMS avec les coordonnées et nous mettons tranquillement en route, en gardant en tête que nous voulons réaliser la Mission 2 en début de soirée, pensant que les patrouilles seront moins nombreuses. 

    19.20 alors que nous cherchons un endroit pour diner, nous recevons un nouveau SMS du HQ, me mettant la puce à l’oreille. 

    Et la nous apprenons que nous avions jusqu'à 20.00 pour réaliser cette mission et que nous sommes donc éliminer.




    Déçu, et plutôt énervé nous attendons l’extraction et envoyons nos coordonnées avec une boulette de 300m dedans vite corriger, en même temps le HQ avait compris !!


    Pour finir, je ne suis pas déçu de cette OPUS 2016, mais se faire éliminer sur une MISSION 2 pour laquelle nous n’avions pas d’horaire c’est dur pour le moral. Je comprends le choix de Strike sur le déroulement des missions mais grâce à son post, mais une mission 1, non obligatoire et non éliminatoire, et une mission 2 éliminatoire ainsi que des insertions en retard non éliminatoire également.


    Le challenge perd de sa valeur avec cela, et nous fournir des missions sans horaires mais avec un horaire d’élimination que seul les orgas connaissent franchement c’est dur pour le moral.


    Nous étions bien, moralement et physiquement et le choix de trainer pour rejoindre la crête et la Mission 2 était purement réfléchit en fonction des éléments que nous avions. Rejoindre et faire la Mission 2 avant 20h était largement réalisable si nous en avions eu connaissance.


    Enfin, cela fait partie du challenge et putain de Merde vivement 2017.
    Pour finir sur cette élimination que j’ai encore dans a gorge, pour le reste BSOGAMES, rien à dire, une insertion énorme, des accessoires BAL, dossiers… super, des plastrons magnifique dans leurs déguisements. Et une organisation au TOP, sauf pour cette salope de Mission 2 !

    Un grand merci à BSOGAMES, je signe sans aucun problème et aucune rancune pour 2017.

    PS: Sous peu j'édit avec quelques photos   


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    Strike a reçu une réaction de CamS dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    En effet les feedbacks sont passionnants ! merci à tous pour vos récits et vos commentaires... c'est très appréciable pour nous, ça nous aide aussi à mieux comprendre ce qui a fonctionné et ce qui coince. Vivement la suite

    pour la carte je viens de te l'envoyer par mp
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    Strike a reçu une réaction de Massio dans Vainqueurs du 6e Challenge PLUME BLANCHE   
    Simon et Massio de la team Jok'air vainqueurs de l'édition 2016 ! Au terme de 38 heures de crapahut et de missions dans les montagnes de Valdeblore, ils ont réussi un tir létal sur leur cible sans se faire repérer, et réussi leur extraction à l'heure prévue. Bravo à vous les gars !
     

     
     
     
    1 tir : bas du dos, côté gauche
     
    Merci à Todd pour nous avoir confié une fois encore l'organisation du Challenge, pour ses conseils techniques et son soutien ; merci à Jean-Michel d'avoir remué ciel et terre pour nous avoir fourni deux camions de transport malgré les problèmes de derniere minute ; merci à la municipalité de Valdeblore et aux habitants, pour leur accueil chaleureux ; merci aux autorités qui ont été attentives à nos besoins ; merci à Blood, pour le travail fourni et son soutien indéfectible malgré les difficultés ; merci à Wasabi pour son aide précieuse tout au long du Challenge ; merci à toutes les personnes ayant pris part au bon déroulement de ce Challenge, en particulier les membres des équipes ASP et FAST ; merci à la boucherie "Chez Marco" à St-Martin-Vésubie et à la boulangerie de St-Dalmas pour nous avoir fourni des mets de 1er choix pour le barbecue dimanche, et merci à Wasabi et Killer, qui nous ont préparé de délicieuses grillades

     

     
    Pour finir, merci à tous les concurrents : Messer Schmitt, Cam's, Renan, Blackout, Djiti, Tico, Wizard, Trojan, 117, Pack, Mino, Kamikazen, Yager, Paterson, Snowwolf, VETSBK69, Six, Swan, Lo0ping et TonTon. Vous n'avez pas démérité !
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    Strike a reçu une réaction de Massio dans Infos sur la succession et l'importance des missions   
    Afin de clarifier certaines questions qui ont été soulevées à l'issue du Challenge, voici quelques explications sur la manière dont les missions ont été conçues :
    Mission préliminaire (mission individuelle - non éliminatoire) :
    - trouver la boite aux lettres
    En cas de problème de localisation, une transmission des infos par voie numérique est mis en place.
    Mission 1 (mission collégiale - non éliminatoire) :
    - localiser la zone de cérémonie de l’archevêque Yegor Essen et se poster sur la zone en observation. Etre pret à faire feu sur ordre.
    La réussite de l'exécution de l’archevêque profite à tous les binômes. Elle permet l'accès aux infos du tir final dès l'ouverture des boitiers fibre optique. En cas d'échec au contraire, l'ensemble des binômes reçoit ses infos de tir final à l'issue de la mission 3)
    Mission 2 (mission individuelle - éliminatoire) :
    - localiser le boitier de fibre optique et sectionner le cable.
    La réussite de la mission conditionne l'acces à la mission 3. Celle-ci étant mise en oeuvre à partir de 20:00, tout binôme qui sectionnerait le câble après 19:30 se verrait éliminé.
    Mission 3 (mission individuelle - éliminatoire) :
    - localiser le point d'arrêt du véhicule de Gujar Ivanichvili, exécuter celui-ci et son garde du corps sans blesser ni tuer le chauffeur, réaliser l'échange du dossier Tight Belt récupéré dans la boite aux lettres, et disparaître.
    La réussite de la mission conditionne l'accès à la mission 4.
    Mission 4 (mission individuelle - éliminatoire) :
    - localiser le point de tir, réaliser un tir létal sur la cible, réussir son extraction au point prévu et dans le bon créneau horaire.
    --------------------------------
    En cas de questions ou remarques, n'hésitez pas à poster à la suite
  18. J'aime
    Strike a reçu une réaction de Massio dans Infos à propos de problèmes avec coordonnées de boites aux lettres   
    Durant le Challenge, 3 binômes n'ont pas trouvé leur boite aux lettres, samedi matin : Fox (binôme Pencott Legion - Mino / Kamikazen), Hotel (binôme Chim'airsoft - Snowwolf / Vetsbk69), et Kilo (binôme Jok'air - Simon / Massio). Prévenus de ce problème, nous vous avons transmis entre 7:30 et 8:00 le contenu de la boite aux lettres par sms.
     
    Après vérif, il s'agit en fait d'une erreur de ma part lors de la transmission des coordonnées de boite par SMS : je vous ai envoyé les coordonnées de votre point d'extraction au lieu des coordonnées de la boite. Toutes mes excuses les gars, vous avez dû vous rendre fous à chercher en vain une boite qui n’était pas présente sur le point... 
     
    Toutefois, vous n'avez pas été trop désavantagés par rapport aux autres binômes : malgré le temps perdu à chercher, vous avez dû parcourir moins de distance que si vous aviez dû rejoindre le point de la boite aux lettres. 
     
    Pour info, voici une carte repérant les différents points utilisés sur le Challenge : http://www.mediafire.com/view/m7o0xbda4puxn7r/Carte_coordonn%C3%A9es.jpg
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    Strike a réagi à Simon dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    Très chouette feedbacks.
    On a presque terminé le notre, par contre quelqu'un aurait une vue / un zoom de la carte disponible en format numérique pour qu'on puisse illustrer notre parcours ?
    Merci.
  20. J'aime
    Strike a réagi à Renan dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    Oh ben de notre coté, ce qui a coincé, c'est nous =x
    Pas grave! On apprend à chaque nouvelle erreur!
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    Strike a réagi à snake dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    C'est une superbe aventure que vous nous racontez la ...encore encore ... Retex des gagnants ?
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    Strike a réagi à Renan dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    Vendredi, début d'après-midi...
    Moins de 5 heures plus tôt, je courrais partout dans la maison a chercher mes chaussettes. Ça avait été une putain de journée chargée... de SEMAINE chargée devrais-je dire! Alors que le crissement des graviers m'indique que mon binôme, Blackout, vient d'arriver, je suis encore en train de préparer mes rations!
     
    C'est avec presque 30 minutes de retard sur l’horaire prévu que nous partons vers le Valdeblore! Embouteillage, péage, et accident plus tard, nous arrivons en catastrophe à 21 heures et quelques minutes : pas le temps de dire bonjour, on saute littéralement dans nos treillis et nous nous équipons, frustrés de croire qu'on ne pourra pas prendre le temps de se restaurer. Bon, j'avais oublié que la mission commencerait à 22h...
     
    22 heures et des queues de vache : le portable vibre! Woh putain c'est parti! On avise les coordonnées sur la carte, on grimpe dans le véhicule et on fonce! M!no nous a dit "prenez pas la première a droite! Sinon vous allez vous perdre!" Pour plus de zèle, on ne prend pas non-plus la seconde a droite... On s'est perdu! Bon, une courte recherche plus tard, on déboule sur un parcking avec un gros camion et des gens habillé bizarrement dessus. Le partisan nous indique une place ou garer notre véhicule et en moins de 20 secondes, nous voilà debout devant le camion a écouter le briefing tout en se demandant si on va avoir droit a une dernière cigarette... Après une courte explication :
     
    "Bon, on va vous charger dans le camion! A un moment, je vais bâcher, faudra pas prononcer un mot! Faudra me faire confiance!"
     
    Merde... Ça sens vaguement mauvais quand-même... Nous nous entassons dans le véhicule pèle mèle... Je suis compacté contre Mino, heureusement que je n'ai pas de sac cette année, je n'ai que mon bolt pour me tenir compagnie! Le cortège s'ébranle et le tas (pas d'autre mots vu la config) de sniper avec lui! Ça discute, ça rigole nerveusement... Pour ma part, mon champs de visions se résume a une paire de fesse dans un treillis... Entassés j'vous ai dit! Bon, ça va être assez long, alors j'en profite : je dors! Si si! C'est possible! Des années de pratique!
     
    C'est un sonore : "Oh non! Pas luiii!!!" qui me crispe et me tire de ma somnolence. J'entends la discussion qui se déroule âprement, je sens des mains qui tâtent mon brelage par derrière et je tente désespérément de me rappeler le cri de la patate... Après ce qui semble une éternité, nous reprenons la route pour parvenir à un trou paumé en rase campagne... Les gens sont cagoulés, ils se tiennent dos à la lumière en contre jour et en plus, on me demande de laisser ma réplique dans le camion... Je vous ai déjà dis que je trouvais que ça puait, non? Ben ça n'allait pas s'arranger!
     
    Quand je parlais de "trou", je ne croyais pas si bien dire puisqu'on se retrouve conduit dans les entrailles d'un bunker. Côte à côte avec Black, on suit le guide d'un bon pas, la main sur le pétard. Pas complètement fou quand-même... A chaque intersection, je fouille des yeux l'obscurité mais le jeux de lumière m’empêche de deviner ce qui s'y cache... Enfin, nous arrivons dans un cul-de-sac, face à un homme cagoulé en treillis russe digital. A ses cotés, une carte et des photos que je tente immédiatement de mémoriser. Le briefing commence, dans le plus pur style "sergent instructeur" quand soudain, alors que le gradé nous balance "Vous savez que les choses se passent rarement comme prévu..." une violente explosion résonne. Soit quelqu'un a perdu une goupille en allant pisser, soit on est attaqué! je vous laisse sauter aux conclusions!
     
    Black me plaque presque au sol et dégaine son Glock, j'ai déjà mon P226 en main. L'homme du briefing nous hurle de ranger nos flingues et nous fait courir vers la sortie, le chemin est parcouru d’embûche et la colonne de Sniper se passe les infos de proches en proches pour éviter les trous. Arrivé à l'air libre, nous plongeons dans le camion qui démarre "presque" en trombe (poussif le bidule). On a pas fait 500m que le bouzin décide de tomber en panne, ni une ni deux, tout le monde débarque. Pour ma part je reste dans la benne et je passe aux uns et aux autres leurs sacs et leurs répliques. Une fois équipé, l'expérience nous intime de ne pas rester là a planter des patates! Nous nous mettons en route dans le silence presque complet et dans l'obscurité la plus totale.
     
    Au bout d'un moment assez court, le binôme devant nous se fige, ils ont entendu quelque chose... Après une courte explication sur la faune et la flore, nous reprenons la route pour entendre le vrombissement d'un moteur et des hurlement en russe sur nos 6h! Sans trop réfléchir, on se jette dans le bas coté, a plat ventre. La pente est très raide et le moindre faux mouvement peut nous envoyer au fond de la gorge. Pas l'endroit le plus agréable pour faire la sieste. la voiture passe en trombe, plein phare, alarme hurlante. je souffle à black qu'il faut attendre, qu'ils vont sans doute repasser... Et comme de juste...
     
    Nous reprenons pied sur le chemin, j'attire Black à moi et lui indique qu'il FAUT sortir de la route et s'enterrer le temps que les choses se calment! Au bout d'un moment, avisant une pente qui m'a l'air praticable dans les fourrées, je quitte la route et escalade le talus pour m'enfouir sous un buis. Black m'y rejoint et nous restons là à attendre... Je décroche mon bolt et me cale sur mon buis, quelque chose me dit que l'attente va être un peu longue...
     
    Je suis réveillé par un vibration dans ma poche de poitrine : enfin, le QG se manifeste. Nous consultons l'ordre de missions sous bâche, carte déployée sur les genoux. Nous devons rejoindre une boite au lettre morte pour récupérer nos infos en vue d'une mission dimanche matin... pas d’horaire d'indiqué.
     
    Il est important, à ce stade du récit, de faire une petite aparté pour bien comprendre ce qui va suivre... De toutes les OPs sniper auxquelles j'ai participé, je ne me suis fais accroché qu'une seule fois! C'est dire si je suis d'un naturel prudent... A la réflexion, le fait d'avoir toujours été éliminé sur des blaire topo ou sur des retard aurait du me mettre la puce à l'oreille...
     
    Devant les circonstances, je saute aux conclusions (et je peux atteindre une conclusion, même très éloignée, à pieds joint!) : si on a pas d'heure limite, c'est que le dispositif de sécurité va être affreux! Nous prenons donc la seule décision valide a nos yeux : Azimut brutal, pas un pied sur la route... Nous choisissons donc de rejoindre notre BLM en passant par la crête que nous longerons en lisière militaire, hors des sentiers!
     
    A ce stade du récit, ça va devenir monotone... Donc, je vais accélérer un peu la cadence! De notre première position a l'ouest du Bunker, nous prenons un azimut brutal sud est. Ne rejoignons le sentiers de la crête presque 1km au dessus du col de la Serena. De là, nous grimpons jusqu'à la crête. Il est 5h30 quand nous nous accordons une courte sieste d'une heure sous un pin abattu.
    A 7h, nous reprenons la route et nous nous enfonçons dans le bois noir que nous traverserons plein Est pendant des heures! Vers 13h30, nous recevons un sms nous annonçant que "la cible à été abattu"... Je vous laisse imaginer notre surprise... Bon, qu'a cela ne tienne, nous continuons: tant qu'on est pas éliminé, on est en jeux!
     
    Nous croiserons le binôme de M!no que nous voyons avec stupéfaction sur la route, réplique au dos et en T-shirt... Ce détail nous incite à accélérer et nous reprenons pied sur les sentiers et parcourrons les 2 derniers kilomètres en moins d'une petite heure. La boite au lettre est trouvée au GPS et nous nous enterrons derrière dans un bosquet pour en étudier le contenu : "Vous devez être sur le pas de tir à 8h00..." comment-dire... 8h30 de retard... je crois que c'est un records... le QG nous annonce que l'objectif deux, la fameuse boite de réseau optique a saboter, est toujours en jeux! mais nous décidons de dormir un peu, car depuis notre départ la veille, nous n'avons presque pas fait de pause.
     
    Il est 18h30 quand nous reprenons la route! Cette fois, on fonce! Il nous faudra1h15 pour rejoindre a nouveau la crête en passant par des sentiers peu usité et en évitant les pistes et les GR! Cependant, nous accusons la fatigue... A mi-chemin, nous croisons les Delta Corses qui semblent, eux-aussi, franchement épuisés. Il est 19h45 quand nous arrivons sur la crête et que nous commençons à progresser, GPS en main, à la recherche de la boite! A 20h00, je sors ma trousse a outils et, pendant que Black fait pression sur le couvercle au cas où elle serait piégé, je dévisse ce dernier. À 20h15, j'ai enfin réussi a couper se putain de câble en fibre optique avec le multi-tool de merde de mon binôme... Un message nous intime de rester sur place, un partisan arrive...
     
    Nous nous enterrons dans les pins qui jouxte la boite, bien décider a vendre chèrement notre peau s'il s'agissait d'un piège. Presque 40 minutes plus tard : "Bravo! Vous êtes où?" Je me positionne en soutien et Black sort de sa cachette. Un court instant plus tard, il m'intime de sortir a découvert : l'OP est finie pour nous, nous devions intercepter un transport de document à 20h30 en bas, dans la vallée : échec mission...
     
    Rétrospectivement, que dire de cet Opus? Déjà qu'il fût riche en émotion! Que l'Orga est attentif et ne tente pas de baiser ses joueurs, bien au contraire! Bref, niveau BSO, rien a dire, pas a se plaindre!
     
    D'un point de vue personnel maintenant : physiquement, mentalement, techniquement, nous étions prêt! Malgré plus de 80% du chemin hors sentiers, pas UNE seule blaire topo, pas une seule fois nous n'avons été vu et nous avons réussi a faire tenir le physique malgré le manque de sommeil, le dénivelé et l'absence de sentier praticable! Notre erreur fût stratégique, cette année encore! Mais on apprend! Petit à petit, on apprend!
     
    Petite consolation tout de même : nous sommes l'avant-avant dernier binôme en jeux avant élimination! C'est con, mais pour nous, au vu des efforts déployés, ça compte!
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    Strike a réagi à Trojan dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    Un grand bravo encore pour toute cette OP, l'intro a été magistrale, le scénario et votre jeu d'acteur ont été parfaits
     

    Bravo pour l'OP
     
    Arrivé sur site.
    Après un départ à 18h00 de notre bonne chère Alsace, nous arrivons enfin sur le lieu de rendez-vous indiqué sur les coups de 15h00.  Sur place, nous ne sommes pas seuls et avons le plaisir de faire connaissance avec Snowwolf et son incollite.
    Les heures passent et les binômes arrivent. L’occasion pour nous de mettre des visages sur des pseudos, et de glaner quelques infos des anciens.
    Dernier check du matériel, finalement au vu des dernières évolutions météorologiques, on décide de virer les goretex pour rajouter 2L de flotte chacun à notre sac. Une décision qui s’avèrera déterminante pour la suite.
     
    Départ pour la mission.
    22h00. Dans la voiture, ça y est, on reçoit les coordonnées pour notre point d’insertion. Nous pointons du doigt sur la carte le lieu de rdv approximatif, départ sur les chapeaux de roue, quelques difficultés à rentrer les coordonnées dans le GPS pour plus de précision mais, après 20 minutes de route, nous arrivons sur un parking où un camion militaire nous attend.
    Ni une, ni deux, nous sortons avec le matériel et nous préparons pour l'insertion.
    Attente des derniers binômes et nous rentrons dans le camion. L’immersion est totale et l’inconfort de la route se fait sentir. Arrivé à un poste frontière, cachés sous des bâches, nous sentons que les russes sont sous pression et le passage de la frontière ne se fait pas sans soucis.
     
    Briefing.
    Finalement, nous débarquons dans un bunker. Nous laissons notre matériel et entrons dans le dédale de tunnel. Nous arrivons dans un cul de sac où sont disposés un tableau de briefing. Le briefing commence, le ton est donné, on n’est pas là pour rigolé. Quand soudain, une explosion se fait entendre.

    Le BUNKER EST PRIS D’ASSAUT par les forces russes. Sans notre matériel, nous sommes évacués par la résistance vers le camion. Nous montons rapidement dans celui-ci dans le désordre. Le camion démarre, arrive à un virage et se prend une grenade mais poursuit néanmoins sa route.
    Ce n’est que quelques centaines de mètres plus loin qu’il s’immobilise, la grenade a fait des dégats.
    Nous descendons dans le calme, chacun récupérant ses affaires.
    Nous recevons l’ordre de nous cacher, un message nous sera envoyé durant la nuit.
    L’air un peu amer, notre incursion a valu de nombreuses pertes du côté de la "résistance" et nous avons une petite pensée pour ceux qui se sont sacrifiés.
    Il est minuit et nous avançons dans la nuit noire et l’inconnu livrés à nous même.
     
    Première nuit.
    Nous commençons à avancer sur une route de montage avec d’autres binômes. Il est indispensable de nous extraire rapidement car aucun couvert ne nous est offert entre un terrain escarpé à gauche et un précipice à notre droite. Le pas est soutenu mais prudent. Tout d’un coup, des phares à l’arrière, ce sont les russes !
    Nous courrons mais rien ne nous permet de nous cacher. Nous courrons et trouvons dans un virage, un petit renfoncement dans la pente abrupte. Trojan et moi nous jetons contre la paroi. Le véhicule passe sans nous voir, on est sauvé.
    On reprend la route, Trojan me presse pour monter la paroi et quitter la route. Comment faire ? Aucun point d’accès ne nous ait offert, entre cette paroi de 3m de haut surplombé par une végétation dense.
    D’un coup, India nous indique la présence d’un véhicule dans l’autre sens. Nous nous couchons sur la face descendante de la route et nous nous laissons glisser le long de la pente. L’exercice est périlleux mais le véhicule repasse sans nous détecter.  
    Tant pis pour l’accès, on décide d’escalader la paroi. Au bout d’une demi-heure d’escalade, après avoir parcouru quelques dizaine de mètres, nous nous posons à l’abri dans une clairière sur un espèce de petit plateau.
    Nous nous posons en attente d’instruction. Sur les coups de 1h00, nous recevons un message avec les coordonnées d’une boite aux lettres.
    Nous commençons la progression mais vu le terrain très accidenté et de l’obscurité quasi totale qui rendent l'avancée très très lente, nous décidons d’attendre les premières lueurs pour continuer. D’autant que les patrouilles circulent. Nous nous posons, au calme, bercés par l’odeur des herbes de Provence et sous un ciel étoilé.

     
    Récupération des infos.
     

    Point topo
    4h00 du matin, l’aube commence à pointer son nez et dévoile les reliefs escarpés. Nous devons parcourir 4,5km à vol d'oiseau avec un col à franchir. Les routes trop dangereuses nous obligent au début à prendre un terrain escarpé à la végétation dense. Nous avançons péniblement et atteignons le sommet de la crête. Nous avançons, évitant les chemins jusqu’à tomber sur une piste, oubliée de tous et ne figurant sur aucune carte. Pas de végétation couchée, aucuns cailloux retournés, nous décidons de suivre ce chemin.
    Celui-ci nous permet d’avalé les 3 km restant, même si, il se révèle par endroit dangereux et escarpé.
     

    la piste et la pente
     
    A 300m de l’objectif, nous lâchons nos sacs et nos répliques et partons avec nos ghillies à la recherche de nos objectifs. La zone est sensible car nous sommes proches d'un ruisseau qui est la seule source d’eau découverte jusque-là.
    Arrivés sur zone, rien !!
     

    Enfin si mais on a pas les yeux en face des trous...
     
    Nous cherchons et fouillons partout. Finissant par maudire l’idée de chercher une boite aux lettres vertes au milieu de tant de végétation. Désespéré, j’envoie un message au HQ et me pose. D’un coup, j’aperçois, entre un arbre et une pierre, la dite boite à lettre, nous étions passés devant plusieurs fois... Nous prenons nos instructions et rebroussons chemin pour rejoindre nos sacs.
     

    Ouf après 20 bonnes minutes enfin...
    Mission 1.
    Il est 8h00 et prenons connaissance de nos missions. La première consiste en l’assassinat d’un dignitaire religieux. Les coordonnées nous mènent à 3km de notre position.
     

    En route pour l'église
     
    Malheureusement traversant un carrefour central que nous suspectons fortement d'être contrôler par l'ennemi.
    En effet, un point central, où toutes les routes se croisent, semblant être sur une colline, on se dit que c’est un parfait endroit pour cueillir les indésirables de passage.
    Pas le choix, nous devons faire un détour. On finit de se restaurer et nous mettons en route. Le hors-piste est difficile et nous progressons péniblement. La population locale profitant des beaux jours, nous sommes obligés de nous cacher afin qu’elle ne prévienne pas les autorités russes du coin.
     

    reprise d’énergie


    la météo annoncée comme orageuse, un bon gros cagnard ouais!
     
    Nous sommes à environ 150 m de l’objectif. Je fais quelques réglages avant de me rendre vers le pas de tir. Quand soudain ! SMS, cible abattue !!
    Nous restons en standby. L’activité s’accroit autour de nous, nous entendons des tirs et quelques cris.
    Au final nous rebroussons chemin nous posons sur une butte et en profitons pour nous reposer un peu.
     
    Mission 2.
    15h16. Nous recevons les coordonnées de la mission 2. Il s’agit pour nous de saboter des boitiers de fibres optiques afin de couper les communications de nos opposants.
    Notre objectif n’a beau être qu’à 1000 m à vol d'oiseau. La route directe passe par la zone contrôlée et se situe en crête (650m de dénivelé positif !).
    Nous reprenons la marche. Un petit détour s’est révélé au final une option nécessaire. En effet, nous avons évité pas loin de 3 véhicules qui arrivent de la zone dangereuse, dont celui de nos amis belges...
     

    nous redoublons de vigilance en traversant les chemins
     
     

    car les russes patrouillent activement...
     
    Arrivés à 300 m de l’objectif et après un effort assez intense nous voyons notre eau atteindre un niveau assez bas. Un point topographique nous révèle un ancien chemin forestier. Celui-ci menant directement à la source repérée plus tôt.  Nous droppons nos sacs prêt de ce chemin et continuons avec les outils nécessaires au sabotage.
    200 m avant la ligne de crête, désespoir, une barre rocheuse de 2m de haut que nous finissons par la franchir via un goulet très raide, nous sommes à la limite de l'escalade. A 19h05, fibre coupée! Nous redescendons récupérer nos sacs avec une pochette et un dossier.
     

    la balise
     
     
    Récupération de l’eau.
    Fatigués et assoiffés, nous prenons connaissance de nos objectifs. Le dossier comprend un petit fichier, ainsi que les photos et les coordonnées de notre cible.
     

    sourire de la cible qui nous nargue, il sait sans doute déjà que nous ne l'aurons pas ^^
     
     
    Ça y est, nous la tenons. Le tir est programmé à 7h45, nous n'avons plus assez d'eau pour arriver au bout d'une éventuelle extraction et décidons de prendre le risque de nous rendre à la source faire le plein. Il s’agit d’un gros risque mais nos réserves critiques nous y obligent.
    Dans l'intervalle nous recevons un message comme quoi une des cibles de ce matin n’a pas été abattue ! Nous devons l’intercepter vers 20h00 assez loin de nos coordonnées du moment...
     

    il y a un choix à faire
     
    Etant donné que nous avons toutes les infos nécessaires au tir du lendemain, nous nous disons que cet objectif ne nous apportera pas plus d’info pour le tir final et le qualifions de facultatif et secondaire. De plus, nous avons absolument besoin d’eau. Nous décidons de continuer vers la source.
    Quelques kilomètres et 2 véhicules esquivés plus tard. Nous arrivons à la source.  Nous filtrons, faisons le plein et profitons pour nous faire une bonne restauration. Le moral et l'énergie sont à nouveau au plus haut, nous avons retrouvé notre mordant.
    Puis nous partons rejoindre les coordonnées indiquées pour l'embuscade. La nuit est maintenant complètement tombée. Je reçois un message du HQ nous demandant notre situation et répond que nous allons bien.
     

    nous faisons le plein d'eau et retrouvons le sourire
     
     
    Fin de mission.
    Nous nous rendons proches de notre point de tir et commençons à prendre un repos bien mérité. Je reçois un message du HQ et m’apprête à leur répondre quand ce dernier m’appelle.
    Après quelques échanges nous leur disons que nous n'avons pas fait la 3ème mission et que nous sommes en attente du tir final le lendemain.
    Ce dernier nous signale alors la fin de l’aventure car cette mission d'interception n'avait pas le caractère facultatif que nous lui pensions.
    Il est environ minuit, nous nous postons en bord de route dans l'attente de notre extraction.

    Au final, sur l'instant pas réellement de regrets même si avec le recul nous pensons avoir manqué de lucidité avec les efforts et la fatigue cumulées. Première plume blanche avec une méconnaissance de la topographie plus difficile encore qu'anticipée et de l'effort global à fournir. Point de satisfaction nous n’avons pas été détectés par un groupe ennemi.  De plus avons parcouru environ 23km et 1400 m de dénivelé positif en 24h, c’est pas mal avec 15 à 20 kg de matos sur le dos.

    En montant dans le véhicule, nous apprenons que nous sommes l’avant dernier groupe en jeu et qu’avec notre sortie, un seul binôme aura l'occasion de faire le tir.


    Encore un grand MERCI aux organisateurs pour tout et bravo Kilo, c'est quelque chose de finir une Plume
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    Strike a réagi à Yager dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    Mercredi 22/06, soir :
     
    En bons canards qui s'assument, on fait des adieux déchirants à nos compagnes respectives, avec restos à la clé, avant une (très) courte nuit, due à l'excitation et mine de rien, un stress grandissant. Aucune expérience MilSim, jamais joué sur des terrains autres que nos chères forêts PLATES de Normandie ou nos CQB, et la route à venir nous en mettent pas mal dans la tête. Mais hey, on a signé.
     
    Jeudi 23/06, matin :
     
    Réveil en fanfare à 5h30 en entendant Paterson dans sa cuisine, je me dis "merdeeeeeee", mon coucher à 1h30 commence à faire parler de lui... En plus problème de douche la veille au soir, mais on embarque tout le matos et on décolle, contents, excités, et la tête dans un lieu où le soleil ne passe jamais. Paterson prend le premier quart de conduite, pendant que je m'écroule lamentablement et profite du confort de sa C4 sur fond de musique redneck
     
    Même jour, courant de la journée et soirée :
     
    On papote, les kilomètres défilent lentement mais sûrement (Paterson étant policier, je fais gaffe au compteur même quand il dort ), on regarde les paysages au fur et à mesure qu'on s'approche, on en est saisis tellement c'est beau et haut. Arrivés vers 20h15, on se présente à la dame qui tient le gîte réservé, on décharge les affaires quotidiennes, et on s'enquiert, en bons touristes provisoires, d'un bon resto pas trop loin, dans la belle commune de Levens (franchement tip top). Ni une ni deux, on arrête notre choix pour une pizzeria, car c'est bien connu, les pizzas c'est typique du 06. Le point de vue est franchement pas dégueu, car il est au point culminant du bled, on profite à fond de la terrasse, des plats, et un tout petit petit petit peu de la serveuse.
     

     
    La tête et le ventre pleins, le portefeuille un peu moins, on rentre et ni une ni deux on se couche, avec un petit cadeau de Paterson tiré du manuel sniping des Marines laissé sur mon plumard. Merci copain, c'est pas comme si j'étais crevé
     
    Vendredi 24/06 :
     
    Petit déj en terrasse , dernière douche avant un we roots pleinement savourée, on fait des emplettes et un repas de dernière minute dans une galerie commerciale, avec une remarque qui nous vient souvent à l'esprit : "Ouais on fait nos Américains, top confort et bouffe avant une OP mais on va tenir !".
     

     

     
    A chaque fois, mon regard se porte vers les montagnes environnantes et je sens un mini doute m'étreindre, bien qu'on soit gonflés à bloc, ce que la suite nous prouvera d'ailleurs.
     
    L'heure tourne, on décide d'aller sur le spot de rdv des binômes, afin d'être en avance et se reposer un peu. Sur place, deux binômes sont déjà arrivés, on se présente rapido mais en bonnes bleusailles, on est trop saisis par l'imminence du départ de l'op et du cadre pour être aussi affables que d'habitude (mea culpa d'ailleurs, les mecs, vous êtes sympas, c'est nous qui étions intimidés par tout ça).
     
    Peu à peu d'autres binômes arrivent, se présentent. Les autres semblent très sympas et surtout très chevronnés, seulement, saisis par l'intimidation et afin d'éviter tout coup au moral en prêtant attention aux diverses expériences des sessions passées des autres binômes, on se met un peu à l'écart. On fait un repas léger avec deux autres participants, on se prépare, et on attend le moment "fatidique", qui finalement arrive bien assez vite. A la réception du sms de coordonnées, Paterson lit la carte IGN et trouve notre spot. Seul hic : stress, fatigue, intimidation, qui sait, il a mal interprété et j'ai pas pensé à boucler. Du coup on trouve un point bien pourri au milieu de nulle part, à l'ouest du village de Marie. Bon, on se dit que c'est normal, et on tente de trouver une route.
     
    Avant la fin des 30mn règlementaires, Paterson, saisi d'un éclair de génie (c'est l'avantage des gens qui n'ont plus de cheveux, ça n'étouffe pas les bonnes idées ^^), s'auto contrôle et se rend compte de son erreur. Ni une ni deux, il se met à rattraper son retard, nous déclenchant un début de nausées dans l'enchainement des lacets, mais histoire de ne pas l'accabler je lui ai avoué seulement à notre retour
     
    Les orgas nous octroient 15mn supplémentaires mais on arrive à peine 3mn après le nouveau délai. On se gare sur le parking en reconnaissant les bagnoles des autres, et j'ai à peine le temps de m'équiper que deux gars déboulent, que Paterson avait spotté, et nous mettent en joue. Comme on pensait que c'était des orgas qui attendaient les retardataires que nous étions, on s'est pliés à leurs injonctions, avant de se rendre compte qu'eux aussi avaient raté le déploiement. Tout le monde se calme, chaque binôme se choisit un point d'observation, et on attend les instructions. Mention spéciale à cette ambiance indéfinissable d'être dans l'attente, dans le noir, en pleine ville, j'ai adoré...
     
    Finalement le Defender arrive avec deux personnes cagoulées et nous embarquent, meurtrissant nos popotins fragiles (et ma tête cognant au toit) sur le chemin. J'en ai même perdu ma trousse médicale avec anti inflammatoires pour le dos et cachets contre le rhume des foins, mais je préfère garder le positif en imaginant la vision d'un buisson qui éternue plutôt que râler, d'autant plus que le sac de couchage de Paterson est resté lui aussi dans le véhicule, par ma faute.
     
    Nuit du vendredi au samedi et samedi matin :
     
    On se déploie rapido près de la station de ski, et après concertation avec l'autre binôme, on se répartit les angles de vue/tir. Paterson et moi montons une petite pente et nous collons le dos à la pente, afin de conjuguer au mieux position de repos et vigilance, en attendant nos nouvelles instructions. Il me propose de dormir un peu, ce que je fais sans mal, et ce qui va nous donner notre premier moment de tension, ou de fou rire, au choix...
     
    Pour je ne sais quelle raison, je me réveille soudainement, quelques minutes après en criant à moitié son prénom. Chose rare de sa part, j'ai droit à un "Chut, tais-toi !" assez sec. Il m'explique ensuite que deux patrouilleurs nous cherchaient plus bas, et que je parlais dans mon sommeil (LOL), ce qui les a attirés. Heureusement, j'ai arrêté de baragouiner de moi-même lorsqu'ils étaient à environ 2-3 mètres, et Paterson était un peu trop loin pour me mettre un coup de coude
     
    On veille à tour de rôle et on reçoit nos premières coordonnées de mission à 3h. La nuit fut froide et courte, puisque nous nous mettons en marche peu après 5h, dès que la luminosité nous permet de cheminer. Petite rencontre avec 6 chevaux un peu cons, avec qui on partage un sentier de chèvre et dont on est obligés d'attendre le dégagement pour continuer la progression... On traverse les pistes surplombées par les télésièges, en coupant au plus court et au plus pentu, tout en checkant régulièrement une sorte d'hôtel écolo en contrebas, ne sachant pas s'il y avait des orgas parmi les gens déjà debout.
     

     
    On grimpe, on grimpe, et on arrive peu à peu au point d'arrivée du télésiège, bordé par une piste de VTT où une course va avoir lieu. On se pose quelques instants, le temps de reprendre un peu d'eau, et on repère une sorte de Master avec des mecs autour, dont un en treillis. Comme on ignore à quoi s'attendre, on les surveille régulièrement, jusqu'à ce qu'un mec débarque en VTT de nulle part, en tenue neutre. Il s'approche de nous et on met instantanément la main sur nos PA tout en arborant des tronches à faire peur au Joker lui-même. Le pauvre a un temps d'arrêt, avant de nous expliquer qu'il placarde juste des affiches pour la course à venir. Mes condoléances à son caleçon...
     
    On reprend notre route, et après quelques rencontres toujours très sympas avc des randonneurs, on arrive au point de recherche du tube PVC. Seul hic, on a cherché un peu plus de 2h, et le sms nous disant d'évacuer la zone nous sauve la mise à vrai dire, bien qu'il ne nous soit, avec le recul, pas forcément adressé. On décide de s'extraire trèèèèèèèèèès loin du GR5 sur lequel nous cherchions, en passant d'un dénivellé de 1800m à 300, quasiment aux portes de St Delmas.
     
    Après un court repas et repos, on reçoit de nouveau un sms avec coordonnées du boîtier fibre optique, situé à environ 1500m de haut. On râlote un peu, bien qu'on soit ravis de pousser toujours plus loin les limites physiques, mais Paterson a la jambe et l'aine qui le lancent sévèrement. Petit coup au moral mais on se soutient mutuellement et il reprend vaillamment la route. Mais il faut se rendre à l'évidence, il n'ira pas plus loin et au mieux, on arriverait après la nuit tombée au point.
     
    Nous lançons alors une demande d'évac qui nous ramène vers 18h, sans aucun regret car hyper contents de nous, tout en prévenant le binôme corse qu'on croise de ne pas s'attarder dans le coin
     
    Voilà, j'ai vraiment adoré, l'ambiance, le déroulement. J'ai passé sous silence les moments intenses physiquement, car on en a tous eu et c'est un peu la marque de fabrique du challenge ! Avec le recul, je sais qu'on avait trop d'emport, pas assez de prépa, bien que je sois ravi de notre progression, et beaucoup trop d'intimidation (pour ma part), Paterson respirant la zenitude
     
    Un immense merci, aux orgas comme aux binômes, pour ces moments, et félicitations à tous, vainqueurs comme participants !
     
    Je sais donc sur quoi bosser pendant un an, avant de caresser l'espoir de revenir. Note pour moi-même : acheter un GPS digne de ce nom à Paterson, cette saloperie nous a fait passer par les montagnes au retour, 2h pour faire 90km (et même rencontrer de la neige MDR), un passage en Italie (avec franchissement du poste frontière à toute vitesse tellement je ne m'y attendais pas), et obligé d'attendre l'ouverture du tunnel du Mont Blanc à 6h avant de reprendre la route (avec un beau péage à 44€).
     
    PS : contrairement aux apparences nous ne pensons pas qu'à manger
  25. J'aime
    Strike a réagi à CamS dans Feedbacks Plume Blanche 2016   
    C'est long, mais ça arrive ! 
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