Avant toute chose nous voudrions revenir sur la composition des sacs et de notre équipement.
Nous portions respectivement des sacs à 21kg.
Ça parait lourd, mais c’est peu pour 2 jours de haute montagne en autonomie complète.
En guise de duvet nous utilisions un poncho et un poncho liner.
Nous avions un treillis complet et une tenue Goretex complète dans le même camo que le treillis.
1 Ghillie.
1 tee-shirt, 1 slip et une paire de chaussette de rechange.
1 tenue civile composé d’une chemise à manche courte et d’un bermuda.
1 réchaud à gaz pour 2.
Des nouilles chinoises pour les repas avec, des barres céréalières, du lait concentré sucré en tube, de la Vitamine C/Magnésium en comprimé, de l’isostar en comprimé à diluer dans l’eau.
6l d’eau (4x1,5l d’eau en bouteille) par personne.
1 Back Up chacun (AEP G18C TM) avec 3 chargeurs.
1 AKSU (AEG) avec 4 chargeurs pour Choukoum.
1 VSR10 (Spring) avec 3 chargeurs pour Red.
1 Monoculaire à vision Thermique.
1 Monoculaire à vision Nocturne.
1 Scanner de Fréquence.
2 Radio PMR.
2 Cartes IGN de la zone avec 2 Boussoles.
+ Tout l’équipement obligatoire pour le challenge (Lampes, gilets jaune, sifflet… etc, etc.).
Seul le scanner de fréquence s’est retrouvé obsolète, suite à l’utilisation abusive des portables par les Narcos ainsi que le pantalon Goretex puisqu'il a fait très chaud. Tout le reste de l’équipement nous a servi.
Je voulais revenir sur un point important : l’eau.
Habituellement, le challenge se déroule fin d’été. On ne trouve donc pas d’eau ni dans les talwegs ni dans les sources.
Pour cette année, le challenge était fin juin et même s’il a fait chaud, de l’eau était présente en altitude. Ça nous l’ignorions et par principe de précaution, nous avions décidé de prendre la quantité d’eau nécessaire pour une personne sous effort constant. Certes cela représente du poids (6kg/pers), mais ça nous a permis d’être en autonomie sans avoir à effectuer des détours pour chercher une source ou une fontaine.
Boire régulièrement de l’eau sans se rationner, permet de réduire la fatigue, les crampes et d’éliminer rapidement les toxines du corps. C’est vrai que l’on s’est souvent arrêter pour pisser (tel 2 vieux atteint d’un problème de prostate ).
Mais ça nous a permis d’être bien hydrater. Ça me fait toujours grincer les dents quand je lis dans les retex que des joueurs ont largué leurs réserves d’eau pour s’alléger !! WTF !!
Vendredi 28/06
Nous arrivons sur zone vers 18h00. Le déploiement est pour 20h00. Progressivement nous retrouvons tous les autres binômes. Nous discutons avant déploiement. On se marre bien, l’ambiance est bonne enfant. Tout le monde est en tenue civil décontracté. Messer arrive avec des tongs aux pieds. Je le comprends, il fait 31°C. On lui recommande de mettre ses trekkings. Bien qu’il ne trouve pas cela très RP, il suivra ce conseil puisque même son binôme porte ses trekkings aux pieds. Un autre joueur a décidé de partir en tongs, … mais j’y reviendrais plus tard.
Notre mission est de nous faire passer pour des acheteurs de drogue (grossiste). Nous devons prendre contact avec « Le Belge », l’intermédiaire. Trafiquant de drogue pour le cartel de Choro, celui-ci doit nous emmener rencontrer les producteurs afin d’entamer des négociations pour de futures transactions. Pour nous, tout ceci n’est qu’une couverture. En réalité, nous devons localiser le laboratoire de drogue (coordonnées UTM) et récupérer un échantillon de cette même drogue. Les informations obtenues seront échangées contre une photo du chef du cartel et de l’itinéraire qu’il empruntera dimanche matin pour participer à une réunion. Nous permettant ainsi de l’éliminer, et de mettre à la place un homme de l’armée bolivienne (plus docile sans doute) à la tête de ce cartel. Le scénar est digne d’un bon film hollywoodien ou d’une série Netflix . Comme quoi la BSO s’est encore surpassée !
Avant notre rencontre avec « le Belge », nous prenons contact avec un homme du cartel (Strike), partisan de notre mission. Il nous donnera des Bolivianos (monnaie locale bolivienne) pour nos dépense courante (Trajets en véhicule, Alcool, prostitués…).
Après avoir distribué tous ses billets à tous les binômes, une colonne de voitures du cartel de Choro arrive sur le parking avec notre Belge préféré. Celui-ci nous confirme qu’il va nous emmener dans un camp et nous montrer un laboratoire de fabrication de la drogue à base de Pervitine, mais surtout nous faire rencontrer ses « amis ».
Nous partons tous dans les voitures avec nos sacs et arrivons au camp où nous attends une tente, des boissons et une très bonne ambiance musicale sud-américaine. Tous les binômes recherchent les informations sur la localisation du laboratoire et un paquet de « farine » est déjà sur la table.
Nous avions créé une légende sur nos identités et comment nous étions arrivés en Bolivie. Nous serions des trafiquants de drogue pour le marché africain via un accès par Port-Gentil au Gabon. Recherché aux États-Unis, nous aurions traversé la frontière bolivienne par le Pérou via le lac Titicaca et serions en mesure de négocier des armes et/ou du cash en échange de livraisons. Nous avions bien bossé notre légende, mais je peux vous dire que les Narcos avaient très bien bossé la leur. Chaque question précise, et pertinente soit-elle, apportait une réponse immédiate et toute aussi pertinente et précise . A se demander s’il n’existe pas réellement un cartel de Choro dans le Valdeblore .
Après quelques minutes de palabre, on entre dans le vif du sujet. Le belge nous somme de le suivre vers le laboratoire ou cette fameuse drogue à base de Pervitine est fabriquée. Le labo est caché dans un bunker, pas étonnant que la CIA ne l’ait pas trouvé. Quelques mètres dans un tunnel et à ma gauche, une table avec des sachets. J’en dérobe un et continu la visite. La mise en scène est énorme, dans le couloir des cartons sont empilés et marqués de l’aigle royale de l’Allemagne nazie et au fond trois boliviens, équipés de combinaison et masque de protection, préparent des sachets de drogue. Un des producteurs nous présente le conditionnement et explique comment est fabriquée cette nouvelle drogue. Il s’agit de M. Paul, un homme charismatique habillé dans une des tenues du 3ème Reich, pistolet Luger à la ceinture…Pendant son intervention, Le Belge se prend la tête avec son cousin et associé et puis finalement l’abat froidement pour une sombre histoire de sœur. Cette diversion permet aux derniers binômes de se procurer un échantillon.
Nous quittons le bunker et les hommes du cartel nous proposent de nous descendre au village du bas (Saint-Dalmas) et de finir notre soirée dans un des bars où nous attendent femmes et alcools…des allers-retours sont organisés avec à chaque tournée un binôme qui part.
Avant de redescendre vers Saint-Dalmas, nous transmettons les coordonnées du labo et confirmons que nous avons pu recueillir un échantillon de drogue au QG qui nous retransmet les coordonnées de notre futur contact. Celui-ci se nomme Hector Valdez et est localisé près du lac de Baus du Chastel à près de 2200 mètres d'altitude dans la zone B.
La zone est divisée en deux parties : une zone A qui regroupe tous les grands axes et villages ou le cartel patrouille et une zone B, la haute montagne. Selon les consignes établies, nous ne pouvons pas nous déplacer dans la zone B de nuit car les moyens de transmissions ne passent pas et au niveau sécurité ce ne serait pas top.
23h30 : Nous sommes le dernier binôme a quitté le Col de la Serena à bord de la jeep de Todd, un des chefs du cartel. En chemin, Todd reçoit un appel et s’arrête 700 mètres au sud de St Dalmas. Il descend et nous demande également de descendre de la jeep. Après avoir parlé au téléphone, il sort sa réplique et nous demande de nous mettre à genoux et de mettre les mains sur la tête. Côté immersion nous avons été trahis mais par qui ? Au moment où il veut nous abattre, le passager appartenant également au cartel tire en premier sur Todd et nous demande de partir au plus vite avant que les membres du cartel n’arrivent. Nous prenons nos sacs et en petite foulée nous partons en direction des abords sud du village.
Dans notre course, je remarque que Choukoum a le sourire aux lèvres. Je lui demande qu’est-ce qui le fait marrer ? Il me répond qu’il est en train de penser au gars qui est resté en tong, obliger de dévaler cette pente avec ses strings pour pieds ! A cette image, j’éclate de rire à mon tour !! A l’entrée du village, nous croisons un Binôme (Non Identifier) dans leur tenue OTAN puis un civil complètement saoul !!(véridique !) Choukoum et moi le saluons en espagnole (RP oblige) ; Il nous répond qu’il est Dieu ! Je lui demande le résultat du match France/États-Unis, il me répond qu’il est le Diable puis Krishna ! On le laisse dans ses délires et on reprend la route. Faut venir à Valdeblore pour vivre un truc pareil !
Après avoir traversé le village vers le nord, nous nous changeons en tenue OTAN, pour nous ce sera du Flecktarn. Lors de notre point topo nous croisons un binôme (JULIET) qui remonte le même itinéraire choisi. Nous décidons de prendre le chemin qui nous semble le plus sécurisé pour rejoindre Valdez, à savoir le GR52 qui part plein nord de St Dalmas vers la zone B. L’avantage de cet itinéraire est qu’il est relativement loin des quatre camps de base du cartel. Ce chemin évite les axes utilisés par les véhicules et est entièrement en sous-bois et il ne traverse aucun autre village. Nous serons plusieurs binômes à l'emprunter. L'autre itinéraire qui passe par la Colmiane est plus facile car plus court mais trop proche du camp 3 et de l'axe principal M2565. Ce choix sera déterminant sur la suite de la mission.
La progression est relativement difficile, de nuit, ou nous mettrons quatre heures pour effectuer les quatre kilomètres qui nous séparent de cette zone B, mais nous ne rencontrons aucuns membres du cartel.
Samedi 29/06
04h30 : Arrivés en limite de zone A/B, nous transmettons nos coordonnées au QG et nous reposons sur place.
05h15 : Des murmures nous réveillent, à quelques mètres de nous un binôme (ALPHA) c’est posé. Dans l’obscurité, ils n’ont pas vu que nous étions allongés là à même le sol. En bon binôme qu’ils sont, on ne les a pas entendu s’installer non plu.
06h30 : Nous repartons vers notre contact. Ce deuxième tronçon sera plus difficile que le premier et mettra notre physique bien à l’épreuve. La sensation lors de la montée était étrange comme si nous manquions de souffle avec des nausées. Le petit dej’ a du mal à passer. Lors d’une digestion normale, le sang et l’oxygène affluent vers les muscles de l’estomac pour broyer les aliments. La, nous étions en pleine ascension, à plus de 2000m, montant vers un col à 2600m. Tout le sang affluait vers nos membres inférieurs… ça explique pourquoi nous étions si mal. Dans la monté, nous tombons sur un binôme (JULIET, et oui encore…), nous faisons un break et leur laissons prendre 10mn d’avance.
09h30 : Arrivé sur le lieu de contact, un partisan cagoulé (Strike) s’avance vers nous. Sachant que nous avons déjà été trahis, nous prenons nos précautions, et nous le menaçons car franchement il ne ressemble pas du tout au Valdez de la photo . Valdez arrive peu de temps après et celui-ci nous donne la photo du chef de cartel de Choro ainsi que l’horaire et le meilleur point pour lui tendre une embuscade en échange des coordonnées du laboratoire et de l’échantillon de drogue. Le chef de Cartel n’est autre que M. Paul, celui qui nous a fait visiter le labo et proposer de faire du business. Il sera présent dimanche matin à 07h15 sur l’axe qui traverse la forêt du Gasc et nous aurons le virage sud près du point côté 1942.
Nous réfléchissons sur la suite à donner à cette mission. Ce dernier tronçon était tellement difficile que l’envie de refaire le trajet en sens inverse nous parait insurmontable. La fatigue est déjà présente et nous nous reposons deux nouvelles heures sur place. Vers 12h00, la décision est prise, nous retournons sur le même itinéraire qu'à l'aller jusqu’en limite de zone A/B ce qui nous amènera vers les 15h00 pour, soit franchir la ligne A/B, soit rester sur place et s’infiltrer de nuit vers la zone de tir. Cette fois, nous faisons le trajet avec l’estomac léger (juste une barre de céréale et beaucoup d’eau). Dans l’ascension, on recroisera JULIET. Cette fois-ci, c’est nous qui prenons de l’avance.
Nous arriverons à 14h30 sur zone mais le cartel est présent sur le parking sud de la Vacherie des Millefonds et cela nous empêche de traverser la limite de jour. Les orages arrivent et nous ne souhaitons pas rester dessous. Nous trouvons un cabanon écrasé près du Col de Vellos qui nous permet de nous abriter et de dormir. De plus, à partir de ces hauteurs, nous observons également les activités du cartel qui semble effectuer des patrouilles vers le sud. Nous ne sommes plus seuls à observer les patrouilles du cartel, un binôme (INDIA) s'est installé à 100 mètres de nous. Vers 20h00, les membres du cartel ne sont plus présents sur le parking. Nous décidons de partir de nuit à 04h00 pour rejoindre notre zone de tir.
Dimanche 30/06
03h30 : Réveil, il fait 14°C dehors.
04h00 : Nous quittons notre campement et le binôme qui s’était installer à 100m de nous a déjà disparu. Nous rejoignons le parking sud de la Vacherie des Millefonds. La luminosité est telle que nous n'avons pas besoin de lampe ni d'IL pour progresser. Au niveau du parking, deux choix s’offrent à nous, descendre le GR52 au point côté 2035 ou la piste goudronnée. Nous n'aurons aucun de ces choix, l'ensemble du cartel (une dizaine de voiture) bivouac à 200 mètres du parking. Deux personnes sont réveillées et semblent monter la garde...Nous coupons la route dans les ravines pour rejoindre au plus vite les sous-bois en contre bas afin de rejoindre le GR52. C’était franchement un peu casse gueule mais faisable et le jour commençait à se lever. Nous récupérons le GR52 près du point côté 1950. Or, au point côté 1850, un véhicule est présent et nous devons également le contourner par l’ouest.
5h15 : Nous arrivons sur la zone de tir par le côté ouest et choisissons l’emplacement d’où nous ferons le tir. Ce sera à partir des hauteurs ouest du virage que nous effectuerons le tir lorsque le véhicule sera dans l’obligation de ralentir. Cette position permet au binôme de s’exfiltrer tout en gardant un avantage sur l’ennemi mais permet également au spotter d’appuyer et de délivrer des feux en toute sécurité au cas où le chef du cartel disposerait d’une escorte. Nous décidons de poser nos sacs près du point côté 1942. Nous préparons notre matériel (ghillie, réplique, alimentation) afin de passer les deux prochaines heures sans nos sacs. Red s’installe dans un bosquet situé à 30 mètres du virage. Il effectue quelques tirs afin de contrôler que le tir à cette altitude et en site négatif ne perturbe pas le vol de la bille. Red ne rencontre aucun souci particulier. Installé sous le bosquet, l'humidité du sol remonte et devient trop présente. La lunette de tir est toujours embuée malgré les essuyages au kleenex.
06h30 : Du fait de cette humidité, Red change de position de tir et s’enfonce plus loin dans le sous-bois. Il casse quelques branches afin d’obtenir un tunnel de tir vers le virage mais il a augmenté la distance de tir qui sera comprise entre 35 et 40 mètres. La position de tir se fera debout en appuie contre un arbre. Il n’a plus de buée mais le tunnel ne lui laissera que 2 secondes pour confirmer la cible et effectuer le tir. Red confirme qu'il ne pourra tirer qu'une seule et unique fois.
07h00 : Depuis 30 minutes, des véhicules montent et descendent de la montagne. La tension monte pour le binôme. Nous ne savons pas si le chef du cartel sera accompagné d’une escorte ou non et qui pourrait compromettre l’exfiltration.
07h15 : Un véhicule de type jeep arrive de la vallée et remonte sur nous. Le véhicule ralenti dans le virage et Red identifie le passager arrière et c’est bien M. Paul. Red tire et on entend bien l'impact sur la cible. Tout le personnel à bord crie « sniper ». Le garde du corps couche la cible, la voiture accélère. Il n’y a pas de véhicule d’accompagnement, dommage le spotter aurait bien aimé…
07h20 : Le binôme récupère leurs sacs et coupe à travers les bois et les hauteurs des routes vers l'Est pour rejoindre directement le GR52 qui se trouve à plus de 300 mètres. Ce petit tronçon est casse-gueule mais toujours faisable, la pente est à 88%. Nous ne rencontrons aucunes difficultés à récupérer et à redescendre ce GR52 déjà arpenté 30 heures plus tôt vers St Dalmas. Sur le GR nous croisons un binôme (INDIA)… . Puis nous rencontrons un couple de randonneur, nous leurs expliquons qui nous sommes et ce que nous faisons (autant les rassurer). La curiosité les pique et nous palabrons 5mn. Ils montent au col de Barn. On leurs explique qu'ils vont trouver plus haut un binôme identique au nôtre et qu'ils doivent impérativement leurs parler en espagnole ... "donde esta la biblioteca" . En limite du village, nous nous changeons en civil. Nous traversons St Dalmas puis empruntons le GR52A, au sud de Saint Dalmas, qui mène vers le point côté 1080, point d’exfiltration, ou nous devons y être avant 12h00. Nous restons en civil. Après avoir parcouru 200m sur la piste, nous rattrapons un couple de randonneur. Nous décidons de marcher à la même allure qu'eux. Nous voilà 4 randonneurs marchant sur le même GR. Nous avons bien fait de rester en civil, puisque nous croiserons pas loin d’une quinzaine de promeneurs et vététistes sur le trajet.
09h15 : Nous arrivons sur le point d’exfiltration et restons sur zone. Le QG nous demande d’attendre jusqu’à 11h15 ou un pick-up viendra nous récupérer.
11h00 : le pick-up arrive et nous extrait de la zone avec le binôme India, seul binôme présent sur l'extraction.
Ci-dessous un petit tableau approximatif du dénivelé parcouru :
Le TIR :
Vu que la Plume Blanche est un challenge Snipe, je vais entrer un peu plus dans les détails sur le tir sur cette cible.
J'ai fait quelque saisie d'écran pour que vous visualisiez parfaitement la zone.
Zone de tir vue Aérienne :
Zone de tir vue depuis la route :
Comme expliqué ci-dessus, nous voulions effectuer un tir d'une position Safe, au cas où la CHV (Cible de Haute Valeur) soit escortée d'un VHL remplie de Narcos. En se plaçant au-dessus de la route, nous étions à l’abri d’un assaut direct de l’ennemi ainsi qu’un débordement par les flans.
En contrepartie, nous avions une fenêtre de tir extrêmement réduite. Il était donc entendu que ce serai un tir poitrine et non un tir tête.
Zone de tir avec matérialisation de la fenêtre de tir, position du Spotter et du tireur :
Zone de tir avec matérialisation de la fenêtre de tir (rectangle rouge) :
Avec cette fenêtre, quel que soit l’angle de braquage du véhicule, qu’il prenne un virage serrer ou non, j’étais sûr de me retrouver en face de la cible.
A 7h15, lorsque la jeep est arrivée, elle a pris un virage serrer à l’intérieur du lacet. Le temps d’aligné la cible et de tirer, la jeep disparaissait sur l’autre partie de la route d’où nous n’avions aucun visuel.
L’entrée et la sortie du VHL dans la fenêtre de tir n’a duré que 2 secondes.
Lors du tir, j’ai parfaitement pu visualiser ma bille qui a filé droit. Au dernier moment, elle a viré sur la gauche. Facteur que j’ai oublié de prendre en compte : TOUT VHL EN MOUVEMENT, MÊME A FAIBLE ALLURE, GÉNÈRE UN DÉPLACEMENT D’AIR.
Pour que vous compreniez bien, je vous ai fait un croquis sur le mouvement d’air à bord de la jeep :
Je vous ai mis aussi 2 photos sur la prise d'air des jeeps :
C’est d’autant plus vrai qu’il suffit de comparer mon tir à celui d’Atlas (Binôme India).
Atlas a décidé d’effectuer un tir de face dans l’axe de la route. Comme le VHL était en approche face à lui, il a eu tout le temps nécessaire pour viser la tête. Si vous comparez sa cible à la mienne vous verrez que les billes ont dévié à l’identique sur la gauche. Facteur supplémentaire pour Atlas : Comme il a visé le dernier tiers supérieur de la cible, une partie de l’air passait par-dessus la cible. Ce qui explique son tir légèrement relever à hauteur du calot.
Sur le croquis, vous pouvez constater qu’il y a des tourbillons d’air à l’arrière du VHL. Ces tourbillons ramènent l’air vers le sol. Ce qui m’amène au tir de Benounn (JULIET). Dans son retex vidéo à chaud, il explique avoir voulu traiter la cible de dos. Lors de son tir, il affirme qu’il a entendu distinctement un bruit d’impact sur carrosserie, ce qui est parfaitement normale au vu du déplacement d’air généré par le VHL. On nous apprend cela en tir SADAA dans l’armée si on veut détruire un aéronef. Cela ne peut se faire que de côté ou de face, jamais de dos, car les perturbations d’air sont trop importantes.
En conclusion, j’ai eu beaucoup de chance sur ce tir. En réduisant la fenêtre de tir, j’étais forcé d’effectuer un tir poitrine. Malgré l’omission du facteur « AIR », la bille a quand même touché sa cible. Comme quoi la victoire de la Plume Blanche tient à peu de chose.
On tient à adresser nos félicitations au Binôme INDIA. Terminer le challenge intégralement même avec un tir manqué, n’est pas à la portée de tous.
Pour les Binômes qui ont dû abandonner, vous ne déméritez pas non plus, après notre échec d’y il a 2 ans, nous savons ce que vous ressentez. Nous sommes sûr que vous répondrez présent pour la dixième édition de la Plume Blanche.
Merci à tous les Narcos pour votre investissement, votre rôle-play et votre humour.
Merci à BSO Games de nous faire vivre de tels évènements.
Pour nous, respectivement 45 et 46 ans, on peut vous assurer que l’on sera là avant et après nos 50 piges !
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