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Benounn

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Benounn a gagné pour la dernière fois le 1 mai 2023

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    Komando Phenix
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    Valence

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  1. Hé bien ça se bouscule pas ici, j'espère que sur le terrain y aura un peu plus de répondant!! La liste des participants est toujours à jour?
  2. C'est une bonne idée de mettre le rendez-vous à Montmeyan, ça nous fera plus de marche par contre! On se retrouve sur le terrain !
  3. Nous aussi nous seront prêts!! Merci pour ton implication à faire vivre ce challenge! Maintenant faut tout miser sur crossroad!
  4. Sélection faite en 2020 ! Je sais pas si ils ont tout misé sur le pitch cet année, mais si l'opus est à la hauteur du pitch ça s'annonce bien! Et je veux bien être tenu au courant si il y a des désistements...
  5. J'aimerai autant ne pas me faire capturer par Sönmez! Voilà qui dresse un tableau assez glaçant de la situation, espèrons qu'un peu de nettoyage sera réalisé lors de l'opération Baptism by Fire
  6. Salut à tous, Je me demandais si on allait recevoir des informations complémentaires ou bien si l'on devait faire avec ce que l'on a?
  7. Le Komando Phénix aura plaisir à participer à cette édition!
  8. - Retex plume blanche 2019 Benounn/Komando Phenix 117/Delta Corse Mieux vaut tard que jamais… Plusieurs mois après avoir parcouru les montagnes de Valdeblore voici mon retour sur cette belle édition 2019. Pardonnez certaines imprécisions, j'ai la mémoire courte... Un petit préambule tout d’abord, - La plume blanche, c’est à ce jour la seule opé qui me fait autant gamberger avant, pendant et après. Je commence à stresser au moment des inscriptions, je balise encore plus lorsque je reçois les ordres de mission et je sais que pendant toutes l’opé je devrai rester concentré sur tout mon environnement pour avoir une chance d’aller au bout. Plusieurs semaines après la magie reste bien présente, et je vais essayer de vous transmettre ma passion pour cette superbe opé que je recommande à tous ceux qui veulent se donner les moyens de réussir. Une précision tout de même, la plume blanche se réussit en se dépassant physiquement, en analysant correctement les ordres de missions, en faisant les choix judicieux et en ayant un peu de chance (qui sourit aux audacieux). Les binômes ne peuvent interagir et s’entraider pour réussir leurs missions, mais si par hasard ils se croisent, ils se respectent, s’encouragent mutuellement et font preuve de réserve et de fair play. Ceux qui viennent en se croyant plus malins que les autres et avec l'état d'esprit que "ce qui n'est pas interdit est autorisé" n’ont pas leur place sur cet événement organisé avec passion par des passionnés pour des passionnés (les organisateurs n'ont rien à prouver). Vendredi 24 juin 2019 – 20h00 C’est le début tant attendu de cette nouvelle édition de la plume blanche. Nous avons rendez-vous sur un parking pour y rencontrer notre contact « le belge ». Nous avons fait nos derniers préparatifs dans un endroit isolé et arrivons sur le parking prêt à rentrer dans l’action. Les autres binômes sont déjà là. Nous faisons le tour pour les saluer et attendons l’arrivée du contact. Celui-ci n’arrivant pas nous vérifions discrètement les environs en checkant notamment de façon plus précise la localisation du rendez-vous. Nous remarquons alors un individu se tenant à l’écart et nous nous présentons à lui. Il s’agit d’un contact local qui nous donne quelques infos sur la situation et nous remet une liasse de billets. La discussion n’est pas très longue car il veut rester discret. Nous retournons à notre véhicule pour attendre le contact. Celui-ci ne se fait pas attendre. Au lieu d’un homme seul comme nous nous y attendions, c’est tout un convoi de jeep et pick-up qui se présente sur le parking. Le fameux « belge » sort du véhicule de tête et nous demande de monter à bord. Nous devons tout de même négocier notre trajet auprès des pilotes. Nous en repérons un qui nous doit de l’argent (Cf. une opé au malassoquistan sur laquelle nous nous étions rencontrés) et s’arrangeons avec lui pour monter à l’intérieur du véhicule. Le trajet n’en sera que plus confortable ! Le convoi arrive Notre chauffeur à bord de son pick-up bas de gamme très couleur locale Il ne faut pas beaucoup de temps pour que tous les binômes soient à bord des véhicules avec leurs sacs. Le convoi se met alors en route pour un endroit inconnu qui devrait être le fameux labo que nous devons localiser.J’enregistre le tracé GPS du convoi dans ma montre et repère autant que possible les différents éléments du parcours.L’itinéraire par lequel nous arrivons n’est clairement pas pratiquable de nuit car les pentes sont vraiment très raides. Nous passons à coté d’une source que je repère sur ma montre. Au bout d’un bon moment nous arrivons dans une clairière dans laquelle sont garés d’autres véhicules et une tente est montée. S’en suit un accueil chaleureux de nos contacts : Le « belge » mais aussi ses associés un barbu l’air pas commode mais finalement toujours prêt à discuter et un autre, certainement le chef, avec qui nous entamons des négociations. Quelques personnels gardent le camp, mais leur comportement n’est pas très hostile. Cependant on se doute bien qu’avec ce genre d’individus, tout peut basculer d’un instant à l’autre pour un simple soupçon. L’avenir nous donnera raison.Sur une table des boissons fraiches sont à disposition. La plupart des binômes se content d’eau fraiche, ils savent qu’ils devront certainement beaucoup marcher cette nuit. Ce n’est pas le moment de prendre l’apéro. Un paquet de poudre blanche est renversé sur la table. Il nous intrigue car nous devons récupérer un échantillon de la drogue qui est produite par les narcotrafiquants ; renseignement pris il s’agit d’un produit bas de gamme dont nous pouvons nous servir, mais qui est très différent de ce qui est à vendre. Pas la peine donc d’attirer l’attention sur nous en essayant d’en subtiliser.Après nous avoir laissé le temps de nous restaurer (et de nous poser des questions) les narcotrafiquants nous convient à venir visiter leurs installations de production ; Nous pénétrons dans un bunker situé non loin de là. Dès l’entrée des cartons portant des marquages sont amassés ça est là. Ça énerve le belge qui avait demandé plus de confidentialité sur la provenance de la marchandise. Nous entrons dans le bunker qui est composé d’un long couloir avec des alcoves à droite et à gauche. Dans chaque alcoves des piles de cartons sont entassées et ça et là trainent des pochons remplis de poudre. Seb, les remarques en prends un et le dissimule sur lui. De même j’en glisse un dans ma chaussure. La pénombre et le grand nombre de personnes dans cet étroit couloir a permis une récupération discrète des échantillons. Objectif 1 réussi.Nous arrivons alors au fond du bunker et découvrons l’atelier d’emballage. La came nous est présentée à nouveau et nous pouvons poser nos questions. Alors que les discussions sur les conditions d’expédition vont bons trains, à l’arrière du groupe, des cris éclatent ; Il s’agit d’un différend assez sérieux entre le belge et Mr Paul le chef. Le cousin du belge ne serait pas fiable voir même aurait trahit leur confiance. Devant la pression du groupe le belge est obligé de tuer de lui-même son cousin sans autre forme de procès. Cela le plongera dans un état de dépression alcoolique pendant tout le reste de la soirée. Les narcos nous font évacuer le bunker et nous retournons auprès de la grande tente à l’extérieur. Les binômes les plus rapides à transmettre par sms la position du bunker reçoivent les coordonnées de l’endroit où ils doivent se rendre pour livrer les échantillons de drogue. Dès que nous recevons nos instructions nous nous rendons auprès des pilotes de véhicule pour négocier notre trajet vers la ville de notre choix.Malheureusement de nombreux binômes sont plus rapides que nous et il nous faut attendre au moins deux rotations pour pouvoir enfin monter dans le pick-up. Quand nous prenons enfin la route en direction de la colmiane. (si on peut aller jusque là bas en véhicule, il sera facile d’atteindre notre objectif avant 12h00) Rapidement Seb sent que quelque chose va se passer et il m’incite à me tenir prêt à toute éventualité. Effectivement après quelques minutes de trajet le pick-up s’arrête et le chauffeur nous demande de descendre. Il est en communication téléphonique avec quelqu’un et semble énervé. Il nous demande qui on est et qu’est-ce qu’on fait là en nous menaçant avec son arme. Alors qu’il fait mine de vouloir nous abattre. Le passager du pick-up lui tire dessus. Il nous dit qu’il s’occupe du corps et que nous devons partir au plus vite. Nous attrapons nos sacs à l’arrière du pick-up et nous voilà livrés à nous même dans la nuit noire de Valdeblore. Première phase de déplacements (nous quittons Saint Dalmas à 23h45) En participants expérimentés nous comprenons rapidement que nous devons avoir traversé la vallée au plus tôt. 2 possibilités s’offrent à nous : traverser Saint Dalmas ou bien la Colmiane.L’option 1 présente l’avantage de nous mettre plus rapidement en sécurité. En revanche la zone exposée (village et abord de village) est plus importante. L’option 2 c’est l’inverse. Une zone exposée plus restreinte mais difficile à contourner en cas de contrôle. De plus La Colmiane étant plus éloignée que Saint Dalmas, l’heure à laquelle nous aurons passé les difficultés sera plus tardive.Par ailleurs, l’option 1 nous emmènera vers un itinéraire plus long (mais également imaginé plus safe) que l’option 2 plus directe (mais certainement plus contrôlé)Bon marcheurs nous choisissons l’option 1, celle qui nous apparait la plus sécuritaire.Dans la nuit noire nous nous mettons donc en route vers Saint Dalmas, nous gardons dans un premier temps la piste forestière sur laquelle nous avons été « droppés » et dès que possible nous récupérons un GR sur lequel nous progressons tous feux éteints. Arrivé aux abords de Saint Dalmas, nous décidons une approche directe et rapide. Nous sommes toujours en civil et tenterons de ne pas nous faire attraper si nous sommes repérés. Nous traversons le village en évitant les carrefours importants ainsi que la départementale. Nous trouvons des passages pas ou peu éclairés que nous ne détaillerons pas ici ! Le cardio monte bien car la traversée doit être silencieuse et rapide et mine de rien ça grimpe pas mal !Note : nous dépassons 2 binômes dans Saint Dalmas (dont les futurs vainqueurs), nous ne sommes pas les seuls à avoir eu la même idée :)Dès que nous avons atteint la sécurité du vallon de Bramatan nous nous autorisons une pause bien méritée, nous mangeons un peu et revêtons notre tenue de combat. Entendant un binôme approcher nous reprenons notre marche.Maintenant que nous avons atteint ce point, nous devons rejoindre la zone de « haute altitude » que nous savons n’être pas surveillées en journée. Pour cela, il nous faut atteindre le col de Veillos situé à 2200 m d’altitude avant que le jour ne se lève (soit 800m de dénivelé positif).Lentement mais sûrement nous gravissons le sentier, arrivés au niveau du plan de la Gourra, devant nous se dressent deux obstacles : 2 énormes Patous ! Il y a effectivement un troupeau de moutons pâturant de le coin et ils le protègent des intrus. Nous adoptons donc une posture non agressive et contournons le troupeau. Les chiens nous suivent de près mais ne nous empêchent pas de passer. Nous traversons le replat du plan de la Gourra suivis par les chiens et rejoignons la route en contre-haut où nous prenons une nouvelle pause bien méritée. De là nous suivons alors la route jusqu’au point 2000 m. Il est peu probable que des patrouilles montent ici à cette heure, et dans tous les cas nous devrions pouvoir les repérer de loin. (de plus nous sommes déjà bien entamés physiquement et ne pouvons pas envisager de faire des détours supplémentaires)Nous dépassons le col de Veillos et continuons (non sans mal) jusqu’à environ 2300 m d’altitude ou nous prenons un repos bien mérité de quelques heures à l’écart du chemin. Le repos est bref, mais bien utile. Il est 5h00 du matin. La route est longue Sympa le lac en forme de coeur Au réveil nous découvrons un paysage magnifique, nous mangeons un peu et nous nous remettons en route (à 7h00). Notre point de rendez-vous est un lac situé de l’autre côté de la montagne qui nous surplombe. Nous devons l’avoir atteint avant 12h00. Nous sommes vraiment large car il ne reste que peu de dénivelé positif (l’avantage d’avoir bien marché toute la nuit ! Le binome en marche La montée au col se fait sans encombre, nous atteignons un point de vue sur le lieu de rendez-vous vers 9h00 le matin et profitons d’un beau soleil. Nous observons à la jumelle la zone de rendez-vous. Plusieurs personnes sont présentes des binômes et deux civils : certainement nos contacts.Ayant mal lu l’ordre de mission, nous pensons qu’il faut attendre 12h00 pour rencontrer le contact, alors qu’en fait il faut le rencontrer avant 12h00. Nous patientons donc quelques heures et en profitons pour se reposer, se restaurer et … se délester de quelques paquets ^^ .Un peu avant midi nous nous approchons du contact que nous rencontrons, il s’agit bien de Valdez. La discussion est courte, nous lui donnons les échantillons de drogue que nous avons subtilisés et lui remettons des flacons dans lesquels nous avons fait de premières analyses démontrant la dangerosité de la molécule utilisée. Il nous indique notre zone de tir pour abattre notre cible dont il nous montre une photo. Elle se situe non loin du plan de la Gourra et… des gardiens Patous ! Mr Paul sera notre cible La première partie de la suite de la suite de notre parcours est bien connue, puisque nous venons de la faire ! Nous rebroussons donc chemin sans trop se presser, mais sans non plus trainer ! Nous savons qu’il peut pleuvoir en fin d’après-midi et nous voulons être sûr de ne pas se retrouver dans une zone exposée en cas d’orage. Plan de la zone Nous repassons donc le col qui donne sur le vallon des Millefonts et avons pour objectif de se rapprocher au maximum du col de Veillos et de notre zone de tir. Aux alentours de 16h00 le tonnerre se fait de plus en plus insistant. L’orage et encore de l’autre coté de la montagne et nous ne savons pas si il viendra sur nous ou pas. Etant donné que nous n’avons que peu de choses pour nous protéger de la pluie (vêtements), que nous n’avons pas envie de commencer la nuit en étant mouillé et que nous avons du temps devant nous, nous choisissons encore une fois la sécurité et bifurquons de notre itinéraire pour se rendre vers deux bâtiments abandonnés (2200m d’altitude) auprès desquels nous espérons trouver un abri. La chance est avec nous, puisque quelques minutes après avoir trouvé refuge dans un des bâtiments, la pluie commence à tomber. Nous nous restaurons, et nous installons pour se reposer le temps que l’orage passe. Nous nous félicitons d’avoir fait ce choix et profitons d’un repos bien mérité en pensant aux binômes exposés aux intempéries ! Cet orage éliminera plus certainement certains binômes que ne le feront les patrouilleurs ! Quelques courants d'air, mais pas une goutte d'eau dans cet abri! Une fois la pluie passée nous reprenons notre approche.Nous traversons la route d’accès au vallon des millefonts sans trop d’encombre et rejoignons un sentier qui nous permettra d’arriver très près de notre zone de tir. Il fait encore jour et réfléchissons à l’itinéraire d’extraction.Deux options principales sont étudiées : la première consiste à descendre coté Saint Dalmas, mais cet itinéraire semble assez exposé. L’option 2 consiste à repartir par les GR et à redescendre dans la vallée en passant par « la roche ». Cela nous oblige à remonter après le tir et l’itinéraire est donc bien plus long. Profitant que le soleil ne soit pas couché je fais le repérage d’un itinéraire 2 bis. Descendre le court d’un ruisseau qui permettrait un accès plus court sur « la roche ». Malheureusement cet itinéraire s’avère trop exposé et sans matériel il n’est pas raisonnable de l’emprunter. Il faut se rendre à l'évidence... ça passera pas par là! A la nuit tombée nous allons repérer notre poste de tir, un camp a été installé aux alentours du plan de la Gourra et il faut se montrer vigilant. Des véhicules vont et viennent le long de la route, et le camps semble occuper par de nombreux personnels. La nuit tombe! L'heure de la vérité approche Une fois notre zone de tir clairement identifiée et notre plan d’action établi nous revenons sur nos pas pour trouver un endroit plat où nous pourrons nous allonger pour la nuit.La nuit se passe sans problème, elle est fraiche d’autant que nous avons pris le minimum pour nous couvrir ! Un binôme passe auprès de nous pour rejoindre son poste de tir également (heracles). Le moment fatidique approche et la tension monte de plus en plus. Tous les efforts consentis jusqu’à présent l’ont été pour vivre cet instant. Lors de la constitution de notre binôme nous n’avons pas décidé qui serait le tireur et avons donc chacun une réplique permettant de réaliser le tir. La cible sera à l’arrière d’un véhicule de type jeep. Le pilote qui est un allié devrait ralentir au niveau de la zone de tir indiquée. La cible arrivera par la droite, le couloir de tir est dégagé Une fois sur la zone de tir, nous finalisons notre installation. Nous décidons d’engager la cible dans le dos. Cette option nous permet de garantir plus facilement de ne pas être détectés par le véhicule. Un tireur sera allongé à une distance de 20 m de la route avec un couloir de tir très restreint. Le spotteur aura un visuel sur la route, annoncera l’arrivée du véhicule et confirmera l’identification de la cible. Nous faisons chacun quelques tests de tir. Tandis que ma réplique est fiable à cette distance, celle de mon binôme montre quelques misfeed et imprécisions. Je prends donc la responsabilité du tir et me mets en position.L’heure fatidique approche, plus que quelques courtes minutes avant l’arrivée de l’objectif. Soudain, je vois apparaitre dans ma lunette… Un patou ! Nous sommes  effectivement non loin du troupeau de la veille et ces fidèles gardiens ont bien noté une activité inhabituelle. (On entend d’ailleurs au loin le berger appeler ses chiens « Mais qu’est-ce que vous faites aujourd’hui les chiens ! » le pauvre diable ne peut pas savoir que ses chiens sont allés lever les binômes d’un challenge de sniper ! Braves bêtes !) Je me retrouve tout de même avec un patou pile dans mon axe de tir (et un autre dans mon dos) à quelques instants d’un tir sur véhicule en mouvement…Les chiens finissent par s’éloigner tandis que mon binôme m’annonce l’arrivée de la cible. La solution de tir que j’ai choisie est très bonne sur le papier, mais l’étroitesse de mon couloir de tir et la vitesse du véhicule ne me laisse que très peu de temps pour tirer.Je tire donc dans la précipitation et ne fait que toucher le véhicule qui accélère et s’éloigne rapidement hors de portée. Je double le tir, mais sans succès. J’annonce alors le résultat prévisible du tir à mon binôme et nous commençons immédiatement notre extraction via le chemin le plus direct. Redescente vers Saint Dalmas.Au bout d’une dizaine de minutes, nous recevons un appel de l’orga nous confirmant l’échec du tir. Et nous demandons si les chiens ont gêné notre tir. Nous confirmons que nous n’avons pas été gênés. Il nous est alors proposé une évacuation en véhicule que nous acceptons. FINEX pour le binôme Komando Phenix / Delta Corse Les gardiens du troupeau Voilà une 3ème édition pour ma part, encore bien différente des précédentes. La première phase d’immersion était vraiment très réussie (mention spéciales aux acteurs qui ont été vraiment à la hauteur !) et la négo avec les pilotes permettait vraiment de prendre de l’avance sur les autres binômes (on n’a d’ailleurs pas été très bons là-dessus). L’organisation a du faire avec le peu de personnel disponible. Cela s’est ressenti un peu sur le peu de rencontres que nous avons eu sur nos déplacements. Cela n’en reste pas moins une édition réussie avec suffisamment de temps laissé pour organiser ses déplacements en toute sécurité. Au final 4 binômes sur 10 ont atteint leurs zones de tir : Nous ratons notre tir et sommes évacués. 1 binôme a raté son tir et réussi son extraction ; 1 binôme a mal identifié la cible et n’a pas tiré (évacué avec nous) ; 1 binôme a réussi son tir et réussi son extraction. Ils gagnent ainsi la plume blanche. Les retex des autres binômes sont disponibles sur le forum de BSO Games.
  9. "La cache et 6 postes de garde ont été repérés sur l'axe du sentier chastel-anduébis" Que faut il dire de plus? La lecture scrupuleuse des ordres de mission et la seule possibilité vers une réussite de l'opé "plume blanche". Strike arrête moi si j'ai faux : Il faut comprendre dans les paragraphes suivants que les binômes vont passer la journée du samedi dans la zone B. Donc qu'il faut avoir atteint la vacherie d'anduébis ou point équivalent avant le levé du jour. Sachant cela la récupération du neurotoxique doit être faite très rapidement dans la nuit, donc on active le protocole d'urgence suite à l'épisode de la jeep afin d'avoir plus de détails sur la récupération. En tout cas ces retex m'ont bien tenu en haleine! merci pour le partage et vivement les prochains
  10. Voilà un premier retex qui met l'eau à la bouche et qui donne envie d'en savoir plus!
  11. Après quelques semaines de repos voici mon retex de l'opération Back In Black - Plume blanche 2017. Après une bonne préparation matos (réglages snipe-SRS, emport, bouffe), une dure préparation physique (perte de poids, marche avec sac, trail) et une solide préparation de la mission (intégration des ordres de mission, reporting des infos topo, création fausse identité) nous nous lançons dans l'aventure de la plume blanche 2017! Cette année, je prends le rôle de TP, Squall motivé depuis de nombreuses années par ce challenge sera spotter. A lui le soin de nous emmener jusqu'à la cible. Les ordres de missions sont superbement réalisés, précis et donnent envie que ça commence. Ils sont un peu stressant également puisqu'il nous faudra rejoindre un camp américain et se faire passer pour de jeunes recrues à la solde de Bob Marshall, leader des Montana Coypus. Notre mission consistera à abattre un VIP afin de contrer la menace que Bob Marshall fait peser sur le pays. Vendredi 21h00 : Après quelques péripéties sur la route, nous arrivons sur notre lieu de RDV. Nous sommes déjà habillés en Red Neck (recrue Montan Coypus) et nos sacs sont prêts. J'ai mon SRS démonté et dissimulé dans mon sac, je garde mon PA à la ceinture, caché dans une poche MOLLE. Nous retrouvons sur place d'autres binômes qui comme nous attendent que notre contact viennent les récupérer pour une insertion. Au bout de quelques minutes d'attente pendant lesquelles nous nous saluons et nous mettons d'accord sur nos identités avec les Delta corse qui sont censés venir du même camp d'entrainement que nous, un defender se pointe. En sort un homme patibulaire mais jovial, accompagné d'un second individu que je reconnais comme étant notre contact à l'intérieur du camp : Franck Philipps. Le premier homme nous interpelle et nous demande nos identités. Il nous remet alors nos "papiers" qu'il faudra conserver et montrer en cas de contrôle. Il s'agit de fausses identité que nous avons du apprendre par coeur afin de passer les contrôles en toute sécurité. Squall (alias Squallick) est appelé et après quelques questions de vérifications monte dans le Defender. Je me demande quand je le retrouverai... 2 autres PAX sont appelés et prennent place à bord. Le defender prend la route pour ne revenir que 15 minutes plus tard environ. Nous nous présentons à l'appel et après contrôle nous sommes invités à monter à bord. Les discussions vont bon train dans le defender, l'ambiance est détendue et nous discutons politique, organisation du camp, voyage depuis nos camps respectifs etc. etc. Au bout de quelques minutes de piste, le pilote stoppe et nous invite à descendre. Une barrière en travers de la route nous fait comprendre qu'il s'agit d'un point de contrôle. Les gardiens sont vigilents et ne sont pas là pour rigoler. Ils contrôlent à nouveau notre identité qu'ils comparent à une liste. Après quelques vérifications, nous sommes autorisés à passer. La situation semble tendue. On nous indique de suivre la piste. Tout droit jusqu'à ... Rien du tout... On nous dit juste de marcher on verra bien où ça nous mènera. Nous nous executons et entamons une marche à bonne allure. Après plusieurs minutes de marches (20 peut être) nous obsevons quelques lumières rouges diffuses. Surpris nous nous arrêtons. S'agit t'il d'un nouveau contrôle?? Nous sommes protégés par notre identité et continuons d'avancer. Effectivement alors que nous nous approchons de nombreuses lumières puissantes s'allument et nous éclaire. Il s'agit d'un nouveau contrôle. Nos identités et nos papiers sont à nouveau vérifiés et nous sommes invités à poursuivre notre route. Plus tard, un nouveau contrôle se présente à nous. Cette fois, nous sommes à proximité du camp. C'est le dernier contrôle. L'ambiance est déjà plus détendue, nous entendons la musique et les gens qui festoient autour d'une table où se trouve un plein jerrican d'eau fraîche^^! Nous sommes directement projetés de la nuit noire, à un rassemblement de miliciens après une bonne journée de trajet et de travail... Un drapeau américain flotte au vent et plusieurs jeeps (dont 2 willis) et véhicules sont stationnés. Des spots éclairent la zone et les discussions vont bon train! Je retrouve parmi les convives mon binôme et repère quelques snipers. Nous installons nos sacs dans une tente à l'écart du camp (comme on nous le demande) et me mèle aux discussions. J'ai acheté un paquet de cloppes avant de venir et essaye de rentrer en contact avec des recrues en leur demandant du feu. Nous essayons de récupérer de l'info sur les forces en présence, mais ce n'est pas simple. Beaucoup de gens ne savent pas grand chose et nous avons peur de nous faire repérer. La soirée se poursuit tranquillement pendant pas mal de temps. Une rumeur court comme quoi un brieffing va avoir lieur. Pourtant Bob Martins, celui qui semble être le chef ici continue de discuter avec les uns et les autres sans que rien de spécial ne se prépare. Nous avons eu un premier contact avec Franck Philipps, celui-ci nous indique que quelques binômes ont été repérés et que pour l'instant il ne peut pas nous donner d'informations sur la suite du programme. Soudain, alors que nous sommes tranquillement assis à discuter nouvelles technologies, des cris suivis de plusieurs coups de feu retentissent. Je me lève d'un bond et me retourne vers les bruits. A seulement 3 mètres de moi, un PAX vient de se faire abbatre par Bob Martins Himself! La scène est surréaliste. Personne n'ose parler. A peine le PAX abatu, Bob se jette sur un autre individu. Il le prends à partie, le maintiens en joue et l'amène au milieu de la foule. Bob intéroge vivement le malheureux et trouve sur lui une carte et un revolver... C'est fini pour lui. Malgré les protestation du pauvre bougre, Bob Martin perdant patience l'éxécute de plusieurs balles dans le buffet! S'en est fini pour le binôme Mino Snowwolf... Triste affaire, mais c'est la dure réalité de ce challenge, on peut se préparer pendant des mois, et se faire éliminer au cours de la première heure... (nous apprendrons plus tard que les 2 larrons étaient en fait coté orga et qu'ils ont joué le jeu pour nous mettre la pression) Son forfait éxecuté, Bob Martin nous invite à reprendre les festivités et à se réjouir du décès de nos camarades. Les Vive Bob Martin fusent et tout le monde essaie de reprendre une attitude normale. Squall et mois sommes impressionnés par l'évènement et nous nous rappelons que le danger est bien réel. 1/4 d'heure plus tard Bob Martin nous rassemble autour de lui. Il nous fait un speech sur la confiance, les salauds qu'il vient d'abbatre et la révolution. 3 gars sont appelés à sortir du rang et sont emmenés loin du camp. Nous ne savons pas ce qu'il adviendra d'eux. La situation commence à être plus que tendue et il est difficile de ne pas montrer notre stress. Squall et moi avons tous les deux une arme sur nous, et il sera bête de se faire remarquer. Une fois le briefing passé nous remarquons Franck Philipps partir à l'écart. Squall le suit et récupère les infos. Une enveloppe avec des coordonnées à rejoindre. Il nous indique également qu'il fera une diversion en coupant le groupe électrogène du camp et que nous devrons profiter de l'obscurité pour s'éclipser. Seulement quelques courtes minutes plus tard, d'un coup la musique et la lumière s'éteignent. Ni une ni deux, je plonge dans la tente, récupère mon sac et sort par la sortie donnant sur l'extérieur du camp. Squall est là également. Nous nous enfonçons rapidement dans l'obscurité et commençons à descendre dans le noir dans une pente assez raide. L'obscurité est telle que je suis obligé de tenir le sac de mon binôme pour éviter de le perdre. Je le suis donc et au bout de quelques minutes de descente nous rejoignons un chemin de traverse non entretenu mais très pratiquable. Il file plein nord. Parfait pour nous. Il faut mettre rapidement le plus de distance entre le camp et nous. Nous sommes soulagés. Nous avons survécu à la phase 1. Le camp d'entrainement. Maintenant, c'est à nous de jouer. La plume blanche peut commencer. Arrivés à bonne distance du camp (et des autres binômes) nous stoppons pour nous changer et revetir notre tenue VZ95. Nous savons que si nous sommes capturés avec cette tenue nous serions intérogés et aurions une chance de nous évader. Si nous restons en tenue RedNeck où si nous sommes pris avec une tenue civile nous serions directement éxecutés. Nous avons vu ce soir que ce n'est pas du bluff! Nous nous repérons rapidement grâce à une appli GPS et repérons l'endroit où nous devons nous rendre. Ce n'est pas trop loin et l'itinéraire à prendre est relativement évident : Il faut remonter au dessus de nous traverser une route forestière, puis monter encore et une fois arrivé sur la route forestière du dessus la suivre jusqu'à notre balise. Je repère sur la carte un petit chemin qui remonte et choisi de ne pas le prendre. Cela nous ferai revenir un peu sur nos pas, je ne suis pas sûr que l'on puisse trouver ce chemin, et on n'est pas non plus sûr qu'il existe vraiment... Nous remontons dans le noir complet la pente qui se dresse devant nous. La progression n'est pas aisée, mais nous sommes bien frais et nous arrivons tant bien que mal et malgré quelques petites chutes jusqu'à la piste forestière. J'assure la sécurité arrière tandis que Squall progresse rapidement vers notre objectif. Nous imaginons qu'à ce moment de l'opé, la meilleure sécurité c'est la vitesse. Il est peu probable de trouver un barage ici, les miliciens viendront sûrement faire des patrouilles mais ils arriveront en véhicule. En gros, pas de problème pour marcher sur la piste, c'est silencieux et efficace. Arrivé à proximité de notre BAL (Boite Aux Lettres) nous retrouvons un binôme (qui s'est changé au même endroit que nous... Eux ont trouvés le fameux chemin et sont arrivé ici 10-15 minutes avant nous... Bravo! Nous les saluons à nouveau, échangeons quelques politesse et allons ramasser l'objet que les a fait flipper 15 minutes : Le cyalume de notre BAL! Cette année, les BAL sont matérialisées par des BAL. C'est pas discret, mais le challenge ne se joue pas là-dessus. Nos ordres de mission sont simple et succincts : - Une photo de la cible à abattre. - Une zone de tir entourée : "Big Horn Lake" - Une heure et un lieu d'extraction. Nous trouvons un endroit à l'écart de la piste pour manger un morceau (barre de céréales) et faire un point topo. ça s'annonce corsé. Big Horn Lake se trouve en altitude, loin d'ici. Surtout, entre Big Horn Lake et nous, il y a 2 villages : Saint Dalmas et La colmiane. Dans les 2 cas, se sera difficile de passer. 2 options s'offrent à nous : 1 - traverser Saint Dalmas, rejoindre les zones de haute altitude et arriver à Big Horn Lake par le nord. 2 - rejoindre la colmiane et remonter plein nord en direction de Big Horn Lake. Il y a plusieurs chemins possibles et l'approche doit pouvoir se faire discrètement. La deuxième option est la plus séduisante. Cependant, elle fait passer dans une zone de surveillance renforcée. Je relis donc les ordres de mission et constate que cette zone est piégée et bien surveillée. L'OM précise même que la traversée de cette zone ne doit être tentée qu'après un tir réussi sur cible. Pour nous l'avertissement est très clair. Il ne faut pas passer par là (sauf au retour après élimination de la cible) Reste donc la première option. La plus safe mais pas la plus simple. Premier gros obstacle : le village de Saint Dalmas. Il est assez étendu, il y a de l'éclairage public et nous savons que des véhicules vont y circuler. Notre chemin devrait nous faire passer par le col de Veillos et nous devrons donc passer près d'un parking important où nous serions à découvert. Ce parking se situe 1000m au dessus de Saint Dalmas et nous devons l'avoir passé avant le levé du jour. Une fois que nous aurons rejoint la zone de haute altitude (où il n'y a pas de patrouilles) nous aurons la journée pour atteindre Big Horn Lake par le nord. C'est donc une course contre la montre qui s'engage. Notre but, passer toutes les zones dangereuses avant le levé du jour. C'est parti. Nous reprenons à nouveau la piste sur quelques centaines de mètres et dans l'obscurité totale nous progressons rapidement. Nous atteignons un plus petit chemin sur lequel les véhicules ne peuvent circuler et nous avançons en direction de Saint Dalmas. La progression se fait sans encombre. Nous commençons à entendre les véhicules patrouiller sur les pistes en dessous de nous. Ici nous sommes en sécurité tant que nous n'allumons pas de lumière et que nous ne faisons pas de bruit. Arrivé à proximité de Saint Dalmas nous opérons un large contournement par le nord de manière à traverser la départementale au-dessus de Saint Dalmas à un endroit où les patrouilles seront moins nombreuses. Nous ne parvenons pas à trouver un chemin qui nous convient et nous égarons légèrement. En essayant de trouver un passage, nous avons la mauvaise surprise de revenir sur nos pas... Nous croisons d'ailleurs les Delta qui eux se dirigent vers la colmiane. J'estime que se sont nos principals concurents. je ne connais pas les autres binômes, mai sje sais déjà que les delta iront loin. Nous leur souhaitons donc bonne chance. Le temps ayant déjà pas mal tourné, il ne nous reste plus d'autres choix maintenant que de traverser au plus vite. Il n'est plus temps pour un large contournement comme initialement prévu. Ainsi traversant dans des zones peu exposées et au prix de quelques bons efforts car les pentes ici sont très raides. Nous parvenons sans nous faire repérer à traverser Saint Dalmas. Nous nous éloignons rapidement des habitations afin de récupérer le GR qui monte en direction du col de Veillos. Ce dernier n'est pas si facile que cela à rejoindre et nous tournons même un peu en rond avant de le récupérer. Nous faisons une courte pause au dessus de Saint Dalmas et entendons vers 6h des cris en ville. Peut être un binôme qui se fait capturer?? Vu l'heure, il devient peu probable d'arriver à rejoindre la zone de haute altitude avant le levé du soleil. Nous nous remettons tout de même en route. La fatigue commence à se faire sentir, les jambes sont lourdes (les sacs aussi!) et j'ai besoin de faire des pauses plus régulièrement. Nous voulons mettre le plus de distance possible entre saint dalmas et nous avant le levé du soleil, c'est ainsi que lorsque le soleil se lève nous avons progressé suffisament pout être à l'abri des regards en surplomb du GR. Au dessus du nous s'élève la face impressionante du Mont Pépoiri : la suite du programme. Suffisament éloigné du GR pour pouvoir se reposer sans crainte nous nous endormons au soleil pendant ... une bonne heure! Après un court sommeil réparateur nous nous réveillons sous un agréable rayon de soleil. Squallick nous fait du café et nous prenons un bon petit déjeuner (quelques biscuits et un peu de pain d'épices) Je sort de mon sac ma réplique que j’avais jusque là transporté démontée dans mon sac. Au camp elle ne m’aurait pas servi et lors de nos déplacement de nuit, il était beaucoup plus utile d’avoir les mains libres. Maintenant qu’il fait grand jour, nous risquons d’avantage d’être engagés et la lunette de mon SRS me sera certainement utile pour faire de l’observation. Soudain, surgit de nulle part, j'aperçois un individu une centaine de mètres sous notre lieu de bivouac! Ce dernier est vêtu tout en blanc. Bien qu'il ne semble pas être un Red Neck nous nous mettons rapidement à l'abri le temps qu'il s'éloigne. Celui-ci s'en va (cueillir des champignons ?? ) sans nous avoir vu. Nous faisons un point topo et très rapidement il s'avère impensable d'essayer d'emprunter le col de Veillos. La route est très certainement trop surveillée. Nous décidons donc de remonter droit au dessus de nous en profitant de l'abri des arbres tant que possible. Rapidement, l'abri des arbres n'est plus suffisant et nous basculons pour plus de sécurité dans une large ravine qui remonte jusque sous le sommet. Rapidement nous prenons de la hauteur et nous nous éloignons de la route qui serpente sur notre gauche. Plus nous avançons et plus nous mettons de distance entre nous et d’éventuels Red Neck qui pourraient nous repérer depuis la route. De notre ravine, nous sommes bien cachés du camp d’altitude mais pas de la route d’accès. Nous devons régulièrement faire des pauses et rester immobiles lorsque des véhicules passent. Parfois il s’agit de véhicules civils (famille, cueilleur de champi qui récupère son véhicule, etc.) mais nous apercevons également une jeep RedNeck qui s’arrête dans une épingle. A chaque fois, nous prenons le temps d’observer les véhicules et ses éventuels occupants afin de savoir si nous avons été repéré ou pas. Malgré que les occupants de la jeep soient descendus, nous ne voyons aucun signe comme quoi nous aurions été repéré. Plus nous grimpons et plus la pente se fait raide. Au bout d’un moment, nous sommes mêmes obligés de « poser les mains » pour passer une partie un peu plus rocheuse. Plus expérimenté sur ce genre de terrain, je prend la tête pour traverser cette section. L’ascension dure déjà depuis plusieurs heures et nous n’avons toujours pas atteint le sommet (nous progressons beaucoup moins vite que prévu car nous sommes déjà épuisé par les efforts que nous avons consentis pour arriver jusqu’ici. Alors que je sentais déjà depuis un moment que mes talons frottaient dans mes chaussures, je ressent soudain une vive douleur.au pied droit. Ce que je redoutais vient d’arriver : l’ampoule qui s’est créé ces dernières heures vient d’éclater. Dans ces conditions il sera difficile pour moi de continuer à marcher pendant plusieurs heures. Nous décidons de faire une pause pour manger et Squall m’apprend qu’il a ce qu’il faut pour les ampoules dans son sac ! Ouf, me voilà sauvé ! Je profite donc de la pause repas (pâtes déjà cuites avant de partir) pour changer de chaussettes et mettre des compeed + strap sur mes ampoules. C’est pas guérit, mais la douleur est largement supportable. Je me sent prêt à repartir. Squall reprend la tête et nous amène en quelques dizaines de minutes sur la crête. De là nous rejoignons un chemin et nous savons que la progression sera plus aisée. De plus, nous espérons avoir enfin un visuel sur notre objectif : Big Horn Lake afin de pouvoir trouver un couloir qui nous amènera directement dessus. Malheureusement, il est maintenant 14 heures passée et le beau temps a laissé la place au brouillard. Ce dernier monte depuis la vallée de Big Horn Lake et ne nous laisse aucune chance d’apercevoir notre objectif ou même un éventuel couloir de descente. En revanche, il nous permet bien de voir la démoralisante montée que l’on va devoir se taper pour arriver sur l’objectif. En effet, une fois sur la crête nous avions 2 solutions. 1 – trouver un couloir et redescendre direct sur l’objectif 2 – prendre l’itinéraire passant par les chemins. + safe (d’un point de vue orientation) mais plus long et avec du dénivelé supplémentaire. Malheureusement, la météo ne nous laisse guère le choix et nous oblige à prendre le chemin le plus long par le mont Pépoiri (2674m) que nous atteignons au prix d’un nouvel effort. Arrivé au sommet nous sommes heureux de célébrer notre arrivée au point culminant de notre parcours. Nous avalons une barre de céréales, prenons une photo souvenir et nous remettons en route sur un chemin qui descend tranquillement le long de la crête. Alors que j’étais au bout de mes forces lors de toute l’ascension, cette descente est pour moi salvatrice. J’ai l’habitude de ce genre de terrain et je ne dépense quasiment plus d’énergie pour me déplacer ! Je revis ! Sur notre gauche le temps est dégagé et nous apercevons les lacs par lesquels nous aurions pu arriver. Sur notre droite le temps est assez menaçant et la brûme monte depuis la vallée. Nous entendons de nombreux coups de tonnerre mais nous ne savons pas où ça tombe… En tout cas, pas sur nous ce qui est une bonne chose. La crête est bien marquée, mais le chemin beaucoup moins ! Nous sommes vraiment à la limite entre le beau temps et le mauvais temps. Seules un tout petit peu de grêle nous tombe dessus, mais rien de bien grave. Notre descente vers Big Horn Lake se poursuit l’itinéraire n’est pas bien difficile à suivre, mais le brouillard est relativement inquiétant. Nous faisons donc une pause avant de quitter la crête et nous nous changeons. Nous avons beaucoup transpiré dans la journée et nos premières couches restent bien humide. Si nous ne voulons pas souffrir du froid c’est le bon moment pour se changer. Nous savons qu’arrivé sur l’objectif nous devrons attendre un bon moment avant de pouvoir passer à l’action. Autant être bien habillé pour patienter jusqu’à la nuit ! Une fois changés, nous reprenons notre descente. Cette fois nous nous enfonçons dans le brouillard. Le terrain n’est pas bien difficile et nous repérons pas mal d’endroits où s’abriter en cas de mauvais temps. Nous ne sommes plus très loin de l’objectif. Maintenant que Squall nous a amené jusque là je n’ai plus qu’une chose à penser : le tir final. Je n’ai donc qu’une envie : aller voir à quoi ça ressemble. Il est environ 17 heures. J’ai besoin de voir en plein jour le spot où nous devrons tirer et j’ai besoin de savoir si le camp d’altitude de Big Horn Lake est déjà occupé. Nos ordres de mission sont succincts, mais nous savons qu’il faudra attendre la nuit pour réaliser nos tirs. Je sais qu’il y a plusieurs accès vers Big Horn Lake : celui par la colmiane qui était surveillé, celui par le couloir que nous n’avons pas pu trouver à cause du brouillard et celui que nous avons emprunté. Comment seront orientées les cibles ? Si il y a plusieurs accès pour arriver, nous ne retenons qu’une seule option pour repartir. La descente par la Colmiane. Du coup, je voudrais pouvoir trouver un itinéraire pour que nous puissions repartir sans être vu… Bref, les questions se bousculent et j’ai besoin de voir… Nous descendons donc vers Big Horn Lake…. Que nous finissons par apercevoir au détour d’un virage. De cet endroit nous dérangeons également un chamois qui se ballade sur le flanc opposé de la montagne. C’est plutôt bon signe, cela veux dire que le coin est calme… trop calme même… En effet, de là où je suis-je peux voir un des lacs, mais pas les 3. Il faut que je m’avance d’avantage. Je vois également l’endroit d’où arrive le chemin de la colmiane. Si il n’y a personne au niveau des lacs, c’est pas là qu’ils vont arriver. Si moi je peux voir ces accès, alors des personnes qui arriveraient pas là ne pourraient pas me rater… J’hésite donc à pousser ma reconnaissance plus avant, de peur d’être repéré par les personnes qui viendraient s’installer au camp. Le coin est si calme qu’il s’avère rapidement certain que le camp est pour l’instant inoccupé. Squall épuisé par la marche (je le suis aussi, mais je ne le sais pas encore…) propose que l’on fasse une pause dodo/repas tout en restant bien à couvert. Squall se trouve un coin, sors son duvet et s’endort profondément. De mon coté, je suis trop excité par le fait que nous ayons réussi à arriver jusqu’à notre objectif et je me met en planque pour surveiller l’arrivée des Red Necks. J’en profite pour manger tant que je peux. C’est mon dernier repas car le lendemain à 7heures au plus tard nous aurons fini l’opé. Je lègue donc aux animaux mon reste de pates et je ne garde plus que des barres de céréales pour le reste de la mission. Pendant que Squall dors, le temps se lève et je suis maintenant face à une superbe vue. Vu l’orientation nous passons rapidement à l’ombre mais les températures sont tout à fait supportables et le soleil éclaire les montagnes à l’orizon. De notre position nous voyons même la méditerranée au loin et plus près de nous quelques montagnes saupoudrées de neige. Mieux vaut être ici que là bas ! Au réveil Squall se restaure à son tour. Une fois bien reposés nous reprenons notre approche vers l’objectif. L’idée est de se trouver un coin depuis lequel nous pouvons être à couvert complet, qui est très proche de l’objectif et qui nous permet d’accéder sans trop de problèmes au chemin de repli. Nous nous fixons donc à 150 m de l’objectif derrière de gros rochers. Squall nous fait du café et l’attente commence ! L’attente se fait de plus en plus longue, je me pose des questions car il n’est pas normal que le camp ne soit pas encore occupé. La nuit commence à tomber et nous voilà bien à l’abri de l’obscurité. Je calcule que notre point d’extraction doit être atteint à 7h, comme il y a 4-5 heures de marche, il faudrait que le tir puisse être fait entre 23h et 2h du mat. Par conséquent, il faudrait que le camp soit monté au minimum à 22h30. Je trouve bizarre que le camp ne soit pas installé alors que la nuit est déjà tombée. Après pas mal d’hésitation j’envoie un message au Qg pour lui confirmer que nous sommes en position. Quelques instants plus tard mon téléphone sonne, je comprend qu’il y a problème. En effet, le QG me prévient que les conditions météo n’ont pas permis de suivre le programme prévu et que tous les binômes en jeu ont été rappelés pour modification du pas de tir ! (En clair le PGHM n’a pas autorisé à la poursuite du jeu en altitude vu les conditions météo) Malheureusement (ou heureusement) nous n’avons pu être joint. Il est rassuré que tout aille bien pour nous. Nous avons le choix entre abandonner, bivouaquer en altitude et rentrer tranquillement demain où bien être redéployé pour accéder au tir final. Pour nous la question ne se pose pas, on n’est pas venu là pour faire du tourisme. Notre objectif c’est le pas de tir. Pour le reste on verra bien. Nous confirmons au QG que nous souhaitons connaitre les coordonnées de l’objectif. Vu l’heure et la position de ce dernier le QG propose de nous récupérer sur une piste afin de nous rapprocher au plus près. Nous acceptons volontiers. Nous avons 800 m à descendre pour rejoindre le véhicule. En temps normal c’est réglé en 1h30 – 2h00. Nous comprenons rapidement qu’il nous faudra plus de temps que cela. Dès le départ le chemin est difficile à trouver. Il y a de nombreuses variantes et malgré les marques réfléchissantes sur les rochers nous ne trouvons pas les chemins les plus directs De mon coté, je suis hyper motivé à l’idée d’aller vers la cible. Mon sac est vide ou presque (me reste 1L d’eau 1 duvet et quelques babioles, le reste est sur moi) de plus la descente c’est mon truc ! C’est en revanche plus dur pour Squall qui donne toute son énergie dans cette descente qui est interminable. L’orientation ne se fait pas facilement et nous devons même faire les dernières centaines de mètre de dénivelés dans une sente excessivement peu marquée en forêt. Squall tient bon et en serrant les dents parvient à rallier le véhicule QG salvateur. Nous prenons connaissance de la position de l’objectif. Il s’agit du camp depuis lequel nous sommes partis la veille ! Pas de problèmes pour nous… sauf que… le point d’extraction est situé au niveau du point d’insertion et que ça fait une sacrée trotte vu notre état de fatigue ! Qu’à cela ne tienne. Nous sommes droppés à proximité du camp (enfin… pas tout près non plus). Les cibles seront éclairées jusqu’à 0500 et le timing pour l’extraction reste 0700. Nous faisons un point topo et Squall qui a repris du poil de la bête prend la tête. Nous avons choisi une appoche qui permet d’opérer un large contournement du camp et qui nous amènera directement coté ouest (coté vers lequel sont tournées les cibles. Nous n’avons pas d’autres infos). Vu les environs du camp, tenter une approche directe et contourner nous semble trop compliqué et trop bruyant. Autant contourner d’abord puis arriver en direct. Nous marchons quelques dizaines de minutes et après s’être engagé sur un chemin sur lequel les patrouilles semblent être moins probables je demande une pause à Squall. Ça remonte, j’ai chaud et je suis fatiqué. Je souhaite donc m’arrêter pour enlever une ou deux couches chaudes. Je m’assoit donc au bord du chemin et… me réveille une heure plus tard ! Damn… incroyable, on n’a même pas eu le temps de dire ouf, qu’on s’est endormi. Je pense que c’est le froid qui nous a réveillé ! Je demande l’heure à Squall : il nous reste 2 heures pour atteindre l’objectif. C’est faisable mais il ne faut plus trainer. Nous reprenons notre marche, squall toujours en tête. Je lutte contre la fatique (manque de sommeil) et l’épuisement physique. Heureusement Squall tient le rythme et ouvre la route. Nous sommes dans le bois noir et sa réputation est loin d’être une légende. L’obscurité est totale. Nous, qui avons l’habitude de progresser sans lampe, sommes obligés d’éclairer le sol avec une lampe rouge pour rester sur le chemin. Ce dernier est très peu marqué et il est très difficile de le suivre. Plus nous approchons du camp et plus cela est difficile. Nous sommes parfois obligés de revenir sur nos pas pour retrouver le chemin. In fine, le chemin disparait complètement. Nous sommes maintenant très proches du camp. Il y a de l’activité et de nombreuses lampes balayent les arbres au dessus de nos têtes. L’approche sans bruit semble impossible et nous sommes presque découragés. Plus de chemine et peut être une centaine de mètres de forêt entre le camp et nous… Le temps défile et nous n’avons pas d’autres choix que de continuer. La proximité du camp et la présence des gardes fini de me réveiller. On entend que ça s’active de l’autre coté du camp. Peut être est-ce l’occasion d’avancer au plus près ? Squall a fait un gros boulot en nous amenant jusqu’ici, c’est maintenant à mon tour de trouver ma cible. Etant largement en contre bas nous utilisons encore la lampe pour trouver un passage silencieux à travers la végétation. Les lampes au dessus de nos têtes se font de moins en moins nombreuses et nous pouvons reprendre la progression. Au prix de longues minutes d’effort j’arrive en vue de l’objectif. La première cible se dresse effectivement à quelques dizaines de mètres de moi. Je peux l’engager, et de là où nous sommes nous pourrons nous replier facilement. Je place la cible dans la lunette et… damn, Ce n’est pas notre cible. Je suis contraint de m’approcher à nouveau. Une deuxième cible se présente à moi. Cette fois c’est bon, c’est bien ma cible. Je sors la photo de ma poche pour vérifier l’identité. M… ce n’est toujours pas la bonne. Il y a une forte ressemblance mais non, ce n’est pas celle là. Le camp semble calme il est maintenant 0455, il ne me reste que quelques minutes pour trouver et abattre ma cible. Je continue donc en direction du camp et laisse 2 autres cibles qui ne sont pas les miennes. La dernière cible est maintenant devant moi. J’arrive par le coté. Je ne peux donc pas l’engager à distance et suis contraint de m’approcher au plus près. Je peux voir les gardes à quelques dizaines de mètres de là. Je les entends même distinctement. Squall est sur mon arrière. Prêt à me couvrir. Je rampe jusqu’à la cible que j’identifie formellement. Il est presque l’heure et je n’ai plus le temps de me mettre à couvert pour engager ma cible. Je décide de tirer de là où je suis (quelques mètres). J’épaule et vise le cœur à cette distance les organes de visée ne sont pas précis. Je réarme et vise la tête. Mes tirs ont immédiatement alerté les gardes qui déjà arrivent sur nous. Squall ouvre instantanément le feu et un garde s’effondre. Je dépasse squall et me met en position pour couvrir sa propre retraite. Malheureusement, les gardes étaient nombreux et je les entends dire qu’un PAX est au sol. Mon binôme est out. Tout s’est passé très vite. La réaction a été immédiate et le peu de temps que nous avons eu pour réaliser le tir ne nous a pas laissé le temps de choisir des positions nous permettant de s’esquiver facilement. Mon binôme étant HS, il ne me reste pas d’autres solutions que de le venger et de défendre chèrement ma peau. Je suis en contre bas, et j’entends et vois arriver les RedNecks qui viennent me traquer. Pistolet en main, je les attends et dès qu’une ombre dépasse du remblai je tire et penser toucher. Les lumières s’éteignent, j’entend l’ennemi se déplacer, il me semble qu’ils sont encore à au moins trois contre un. Je suis éclairé à nouveau et je reçois un projectile dans le cou. Je m’effondre rejoindre Squall au paradis des out (genre là où il y a du café et où on n’a pas besoin de se taper le chemin retour à pied). Fin de mission. Au final, mes tirs auront touché 2 fois. Une fois à droite du cœur à 2 cm à l’intérieur de la cible, une fois en plein cou. Au total 3 heures de sommeil, 25km et 2000m D+/D- dont une bonne partie hors sentier... ça fait du bien quand ça s'arrête! J'irai presque même jusqu'à dire, je suis assez content de ne pas avoir eu à faire l'extraction^^ Je me fait sortir (et Squall aussi apparemment) par Djiti du G109. Bravo à son groupe pour avoir assuré la défense du camp jusqu’au bout ! SRS 22" Silverback Ah oui j'oubliais... Comme chaque année, les delta corse invitent le binôme vainqueur du challenge à participer à leur opé Corsicastan. Etant donné que nous avons été abattus nous n'avons pas gagné le challenge, cependant personne d'autre n'est arrivé à abattre sa cible. Pour notre compréhension de l'itinéraire à choisir, sa réalisation, notre réaction lorsque nous avons appris tardivement que l'objectif avait changé de lieu, nous avons l'honneur d'avoir été invité à participer à l'opération Corsicastan 04. Nous remercions donc vivement la Delta Corse pour cette marque de confiance. NB : étant donné qu'eux même ont raté la cible de seulement 1,5cm et qu'ils ont réussi leur extraction, ils auraient pu s'auto-inviter... Mais bon, je crois qu'ils préfèrent avoir des joueurs de métropole à martyriser^^
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